L'économie sociale et solidaire dans les banlieues de Paris et de Buenos Aires : entre autonomie et encadrement des classes populaires

TRENTA, ARNAUD

Angers

Conferencia; Conferencias de la cátedra de Economía social y solidaria; 2017

Facultad de ciencias humanas y sociales, Universidad Católica del Oeste

Cette présentation de mes travaux s'appuie particulièrement sur les résultats de ma thèse de doctorat qui s'intitule : "La participation associative dans les quartiers populaires. Associations, problèmes publics et configurations politiques locales dans la périphérie urbaine de Paris et de Buenos Aires". Dans cette thèse, je propose une sociologie politique du fait associatif dans une perspective comparatiste. J'ai positionné ma recherche au croisement des études sur les problèmes publics, sur le militantisme et sur les classes populaires. J'ai élaboré une stratégie de comparaison internationale inspirée de l'analyse sociétale et de la méthode des cas contrastés de Clifford Geertz. La recherche est partie d'un questionnement sur le nouvel essor des associations dans les sociétés occidentales depuis les années 1970. L'importance acquise par les associations m'a étonné et j'ai cherché à comprendre le rôle qu'elles jouaient dans le fonctionnement démocratique. J'ai surtout été troublé par la tendance inverse que l'on observe au sujet des partis politiques et des syndicats. Durant la même période, ces organisations connaissent en effet une baisse de leurs effectifs et une crise de leur légitimité. J'ai donc construit la recherche autour de cette énigme entre, d'une part, un renouveau associatif et, d'autre part, une perte d'influence des partis politiques et des syndicats de travailleurs. Je me suis notamment demandé ce que cela impliquait pour les classes populaires, dans le contexte d'une dégradation de leurs conditions d'existence.