INVESTIGADORES
APARICIO Miriam Teresita
libros
Título:
L?identité en Europe et sa trace dans le monde. Une approche interdisciplinaire?
Autor/es:
APARICIO, MIRIAM (COMP)
Editorial:
L?Harmattan
Referencias:
Lugar: París; Año: 2006 p. 367
ISSN:
2-296-00641-8
Resumen:
Quel monde au XXIe siècle ? Un monde uniformisé, standardisé, qui supprime les différences sous des discours promouvant, paradoxalement, la diversité ? Ou bien un monde qui cherche le développement humain et la paix sans estomper les identités ? L?avenir dépendra, en grande partie, de la perspective d?identité soutenue et construite. Dès ce point de vue, l?identité apparaît ? en paraphrasant Wolton (1993) ? comme « ... la plus grande question anthropologique de cette fin de siècle ». De là, l?importance de connaître ses racines sans perdre de vue la diversité et de valoriser les multiples aspects concernés, selon des perspectives et des plans différents : historique, politique, socio-psychologique, socio-démographique, sociologique, philosophique, anthropologique et culturel. Ce ne sont pas des sujets qui sont traités ici, mais des problèmes, et «  les problèmes peuvent dépasser les limites des objets d?étude ou des disciplines  »  (Popper). Et puisque personne ne peut dominer toutes les sciences de l?homme, aucune science ne saurait, donc, isolément considérée, offrir que des approches réductionnistes. L?intolérance, issue de la fragmentation et de la spécialisation, pose un grand dilemme aux hommes de science. Face aux approches partielles ou hybrides, l?axe de l?ouvrage repose sur la complémentarité interdisciplinaire. Dirigé par Miriam Aparicio, ce volume a bénéficié de la collaboration de nombreux auteurs et propose une approche transversale de cette problématique dans des contextes différents, capable de dépasser le cadre des identités nationales, qui tente de faire dégager les valeurs communes selon différentes approches téoriques et méthodologiques. C?est donc la voie pluraliste qui a été privilégiée tout en faisant le détour du ghetto des sciences qui refuse tout type de rapprochement ou de travail interdisciplinaire. Or, pourquoi l?identité ? Les processus d?identité ont connu des fluctuations différentes. L?histoire, notamment à partir du XIXe siècle, a vu les différences et les oppositions s?accentuer ; la notion d?identité est, donc, pour certains, un retour au passé. La mondialisation, de son côté, atténue toute spécificité ; elle comporte le risque d?un effet unificateur, qui réduit la diversité de l?humanité. À l?heure de la mondialisation, de la communication massive sur la planète, de la diffusion des mêmes produits partout dans le monde, de la diffusion mondiale d?une information qualitativement unifiée malgré la croissante segmentation, la connaissance de l?identité jaillit comme une priorité capitale. La problématique, trop complexe, de l?identité l?exige ainsi. Dans cette recherche de l?identité, s?entrecroisent des refus violents des héritages des origines ? ibérique, indigène, africaine ou européenne ? jusqu?à des processus de mythification du passé qui ont laissé leur empreinte sur l?image des identités nationales ; des processus d?hybridation interraciale, parfois, omniprésents ; des moments de calme et des conflits très durs dont la solution révèle la présence d?un facteur d?unification et dont le résultat est le grand «  paideuma  »  (= ethos) de millions d?habitants du globe, divisés à leur tour en une mosaïque de types ? plus ou moins unis, mais non uniformisés de ce fait. Plusieurs questions jouent le rôle de fil conducteur : y a-t-il une identité commune entre les Européens et les Latino-Américains, où cohabitent des cultures, des façons de penser et de vivre différentes ? C?est vraiment penser à l?identité - tel que certains critiques l?ont signalé -  quand on veut «  uniformiser la réalité politique, sociale et culturelle des pays qui font partie d?une union ou d?une région  »  ? Ou bien, tel que le signale M. José María Robles y Gil-Delgado, c?est vraiment en favorisant notre identité commune que nous pourrons soutenir, avec une certaine garantie de succès, la survie des spécificités de chaque nation dans un monde qui va vers la mondialisation, notamment dans le plan culturel, et qui renferme des tendences uniformatrices ? Ces identités, se sont-elles forgées, toutes, dans un contexte commun ? Si non, chacun de ces contextes, a-t-il une spécificité propre en rapport aux nations qui sont à la recherche de leur union et en rapport au reste du monde ? Est-il possible de prétendre à une unité dans la diversité ? Dans ce vaste contexte, l?identité européenne, latino-américaine ou autre, émerge comme réceptacle commun des identités différentes qui cohabitent dans les continents ou les régions et le résultat de leurs interactions. C?est le produit des siècles d?histoire pendant lesquels les peuples ont parcouru la nuit des temps. «  Dans ce contexte chronologique ? comme le souligne Robles y Gil-Delgado ?, soutenir l?existence des identités pleinement différenciées en s?appuyant sur l?appartenance à des États ou à des nations qui ne comptent, sous leur forme actuelle, que quelques siècles d?histoire, peut être une prétension catégorique d?un point de vue politique, mais difficile à soutenir d?un autre point de vue  » . En outre, peut-on unir l?Europe et l?Amérique Latine seulement à travers leur géographie ou leur histoire ? Peut-on le faire à travers une forte volonté politique ou à travers une économie mettant au jour que les continents atteignent des paramètres de développement économique et/ou des processus (urbanisation, industrialisation, croissance démographique) assez homogènes, indépendamment des frontières ? Ou, plutôt, l?effet unificateur commun sera celui qui reposera sur l?héritage culturel, sur la communauté des valeurs, que ce soit la liberté, la démocratie, le progrès... ? Ce sera, enfin,  l?homme, c?est-à-dire le facteur humain et la valeur même de la vie humaine comme communauté de destin, la base d?une identité différente de celle qui repose, surtout, sur la responsabilité de l?individu ? Peut-on encore aborder la question à l?échelle universelle ? Dans ce sens, les contributions des auteurs sont fort pertinentes, d?une part, parce qu?elles supposent des réflexions profondes, parfois éloignées des topiques courantes et, d?autre, parce que les auteurs réflechissent à une époque où l?on a l?impression que l?Europe ou l?Amérique se réduisent à des constructions économiques et monétaires, ou presque, où la seule chose en commun est l?ambition de faire recours aux autres pour en tirer profit. Quelque complexe que soit la question, il semblerait qu?il existe un facteur unificateur, une identité commune, grâce auquel il a été possible de surmonter les conflits et de corriger les erreurs, d?entasser un trésor difficile à réduire. À présent, le défi qu? il faut relever, consiste à profiter de ce trésor pour dire, avec Renan, l?identité, «  c?est une âme, un principe spirituel (...) la possession en commun d?un riche legs de souvenirs  »  et «  le désir de vivre ensemble  » . Plonger dans les identités complexes pour mieux comprendre les processus, différenciés certes, s?avère une priorité mondiale.  C?est peut-être en renforçant les identités que l?histoire commencera à nous sourire... Ce sujet tellement controversé a été enrichi par l?effort et la responsabilité d?auteurs remarquables et dont la provenance est fort différente : §         Gérard-François DUMONT (Président-La Sorbonne).  Auteur de : Les Racines de l?Identité européenne, 1999. (Approche démographique) §         Birgitta LEANDER (Fonctionnaire à l?UNESCO, à Paris, et à l?ONU, à New York). (Approche anthropologique) §         Sebastián SANTANDER (Université Libre de Bruxelles, Parlement européen). (Approche philosophique) §         Nilda ANGLARILL (UNESCO ? Paris / Argentine). (Approche transversale de la problématique en Afrique) ·         José Carlos GARCIA FAJARDO (Universidad Complutense - Madrid. Président des ONG Solidaires pour le Développement) §         Olivier DUPONT (Belgique). (Analyse transversale de la problématique en Asie) §         Sarlito SARWONO (Indonésie). (Approche socio-politique) §         Norberto RAS (Académicien, Argentine). (Approche historique et anthropologique) §         Juan Carlos AGULLA (Académicien. CONICET. Argentine) (Approche sociologique, historique et politique) §         Alfredo JIMÉNEZ BARROS (PARLATINO, Équateur). (Approche philosophique) §         Santiago QUEVEDO (Consultant OEA, IICA, FLACSO, COTESU - COSUDE - UNESCO, Parlement Latino-américain, CEPAL, BID - Quito - Équateur) (Approche psycho-sociologique) §         Miriam APARICIO (Chercheuse Conseil Nationale pour la Recherche Scientifique ? Académicienne. Argentine) (Approche psycho-sociologique)