Transformations du travail et nouvelles compétences. Une approche d?Argentine.

APARICIO, M

Bordeaux. Francia

Congreso; 10ª Congrès de l?Association Internationale de Psychosociologie du Travail de Langue Française.; 1998

AIPTLF

1. La problématique. Les progrès technologiques et organisationnels, la flexibilisation et la polivalence des occupations, la globalisation des marchés, les macrotendances et la concurrence supossent la mise en jeu des compétences diverses qui deviennent la condition de l?integration à l?emploi et l?adaptation aux nouvelles demandes. Peu de sujets, liés aux transformations du travail dans leur relation avec l?education et aux conséquences sur le plan macro et micro (sujet psychosocial), jouissent d?un si vaste consensus comme l?importance des compétences dans l?exercice d?una charge. Leur formation préoccupe du point de vue de la productivité et de l?équité. Dans ce cadre, une priorité: l?analyse des implications du passage de la logique des qualifications à celles des compétences est une priorité ainsi que la question autour des compétences réelles génerées par les organisations des entreprises sur ce sujet. Tel est l?objet de cette recherche.Hypothèses: a) le système éducatif universitaire argentin ne consoliderait pas la formation de compétences d? ?employabilité? dans un monde qui maximise la qualité, la productivité, la transférabilité et l?innovation dans les organisations; b) la désarticulation évidente dans un contexte en voie de développment marqué par le sous-emploi structural; c) le désaccouplement des compétences/ exigences du travail moyemmant l?incorporation de la haute technologie générerait des effets dissolvants sur le plan psychosocial chez des sujets universitaires qui -ayant mis leur espoir dans de hautes expectatives occupationnelles- voient surgir la frustration face à un positionnement dans le marché eloigné de l?attendu; c) les systèmes d?affrontement différeraient selon les profils psychosociologiques.2. Le milieu d?implantation et la méthode utilisée: La relation emploi/éducation supérieure/conséquences psychosociales est analysée à la lumière d?un modèle holistique sui generis qui inclut des conditionnements personnels, pédagogico-institutionnels et structuraux (151 variables et 288 désagrégées). L?échantillonnage a été formé par des diplômés de la UNCuyo (1980-1993) de 18 carrières, qui accèdent au monde du travail sous différents conjonctures politiques et économiques. On a utilisé des techniques quanti-qualitatives (enquête semi-structurée, entretiens, histoire de vie). L?abordage a été fait à partir des produits et des processus. La stratégie d?analyse a été macro-micro-macro selon un point de vue qui récupère l?interaction soutenue de sujets et d?organisations.3. Les principaux résultats: a) diagnostic en matière de compétences (écartées quant à la demande) et impact sur le plan psychosocial et productif (changements dans le travail); b) la ?sous-utilisation? de recours humaines (RH) a des dérivations psychosociales: frustrations et syndromes connexes; c) deux profils de réponse surgissent: autoculpabilité et anticonformisme.4. Discussion: il en résulte le besoin de mettre en oeuvre de nouvelles politiques d?education et d?emploi visant la formation de RH à partir d?une action qui articule Université et organisations sous forme d?entreprise conjointe, récupérant deux pôles inséparables qui se supportent l?un l?autre: le contexte technicisé et l?auteur psychosocial affecté par les transformations du travail si l?on en veut que la frustration se retourne contre le système même.