Approche génético-quantitative au métissage et au flux génique dans une population humaine d'après des traits morphologiques cranéofaciaux

MARTÍNEZ ABADÍAS, NEUS; GONZÁLEZ-JOSÉ, ROLANDO; GONZÁLEZ MARTÍN, ANTONIO; DER MOLEN, SILVINA VAN; MIQUEL HERNÁNDEZ,

Toulouse, Francia

Congreso; XXVIIe Colloque du groupement des anthropologistes de langue française; 2005

Dans ce travail, nous présentons une approche évolutive et diachronique au phénotype cranéofacial qui est emergé au sein d’une population humaine despuis de niveaux élévés de métissage et flux génique: la population de la Vallée Centrale du Mexique. La colonisation espagnole du Mexique constitue un cadre approprié pour réaliser une analyse comparative des changements de form cranéofaciale observés entre deux échantillons ancestraux putatifs (l’un constitué par des espagnoles et l’autre par des Aztèques avant-contact), et deux échantillons de métisses (un groupe mexicain correspondant à une première période coloniale et un autre à une époque colonial tardive). L’analyse qualitative et quantitative des traits cranéofaciaux est basée sur une technique morphogéométrique, l’Euclidean Distance Matrix Analysis. Les comparaisons quantitatives de forme entre le groupe espagnol et les groupes amérindiens ont été utilisées pour vérifier si les traits cranéofaciaux accomplaient les attentes de la Génétique Quantitative. Celle-ci prédit que, dans un processus de métissage, si le caractère qu’on analise est neutre, les groupes métissés présenteront des valeurs phénotypiques moyennes aux valeurs présentés par les groupes parentaux. Les resultats montrent que bien que le crâne humain soit une structure complexe et integrée, la morphologie cranéofaciale observée répond aux attentes théoriques de la Génétique Quantitative. De plus, ils confirment que le métissage est un des principaux agents microévolutifs du pool génétique des populations mexicaines. Cependant, quand on considère des changements morphologiques modérés, on observe que l’accomplissement des attentes diminue. La détection de déviations dans des structures localisées, telles que la face supérieure et inférieure, rend évidente l’évolution d’un patron morphologique exclusif des groupes métis. Elle indique de même que les caractères quantitatifs répondent au flux génique de sorte complexe et non-directional.