CIECS   20730
CENTRO DE INVESTIGACIONES Y ESTUDIOS SOBRE CULTURA Y SOCIEDAD
Unidad Ejecutora - UE
congresos y reuniones científicas
Título:
“Oeuvres d'expérimentation et modes d’emploi: Technologies de la création / instruments de perception”
Autor/es:
RÉ, ANAHÍ ALEJANDRA
Lugar:
Grenoble
Reunión:
Otro; Colloque “Université: Espaces de Création(s)”; 2012
Institución organizadora:
UPMF- Université Stendhal
Resumen:
En Amérique Latine, si l’on part du poème/procès, en passant par la « poésie pour et / ou à réaliser », il est possible de retracer une généalogie dont le paradigme actuel serait constitué d’œuvres d’expérimentation qui sont généralement accompagnées d’un texte à caractère normatif, à la manière d’un « mode d’emploi ». Comme dans les « poèmes à réaliser » d’Edgardo Antonio Vigo, ici l’accent n’est pas mis sur l’œuvre produite mais plutôt sur les processus de production. Cette particularité semble être renforcée lorsque les dispositifs présentent un degré de complexité supérieur (au niveau de l’appareil, hardware ou software). Nous pensons que le « mode d’emploi », en tant que « métapoétique », rend manifeste l’artificialité de l’œuvre et que sa normativité véhicule de manière efficace la rupture des codes de la perception quotidienne et inhibe le recours, au moins initialement, aux catégories de la perception héritées, favorisant le déplacement du spectateur depuis sa position habituelle vers celle de joueur ou de « fonctionnaire », au sens de Vilem Flusser (2002:15), pour ne faire référence, a priori, qu’au jeu, soit l’œuvre elle-même. Déranger l’œuvre, pour en faire à la fois un jeu et un appareil / objet technique qui communique son besoin d’être utilisé / consommé : il s’agit là d’une prise de position de la part de l’artiste, qui prend forme au niveau « métadiscursif » et qui a une certaine efficacité symbolique. De plus, cela nous permet de postuler une scission vis-à-vis des langages et des codes précédents, à partir de la création d’un nouveau système. Ainsi, pour commencer, nous nous demandons : le fait de se passer des langages déjà constitués, tout comme l’incitation à convenir des nouveaux codes, peut-il être compris comme une forme de démocratisation de l’instance de perception de l’œuvre artistique ?