INVESTIGADORES
MOLINA Eugenia Rosa Ana
capítulos de libros
Título:
Comment insulter son voisin en temps de révolution: la redéfinition des liens communautaires à Mendoza à l’époque de l’indépendance
Autor/es:
MOLINA, EUGENIA (AUTOR DE CAPÍTULO). TH. BOUCHET, M. LEGGETT, J. VIGREUX ET G. VERDO (DIR.),
Libro:
L’insulte (en) politique. Europe et Amérique latine du XIXe siècle à nos jours
Editorial:
Editions de la Université de Dijon (EUD)
Referencias:
Lugar: Dijon; Año: 2005; p. 217 - 228
Resumen:
Traducción realizada por Geneviève Verdo. Le présent article se propose d’étudier les effets des événements postérieurs à la révolution de mai 1810 – la formation et le départ des troupes de San Martín au Cuyo, et en particulier à Mendoza – et la façon dont ils ont affecté les liens régissant la vie de cette communauté. Il part de l’hypothèse selon laquelle ces événements auraient entraîné une déstabilisation de l’ordre social hérité de la colonie en politisant les rapports de sociabilité, en proposant des cadres et des thèmes à la discussion publique et en consolidant la tendance, présente depuis le dernier quart du XVIIIe siècle, à la régulation et à la discipline de la vie communautaire, à la ville comme à la campagne, et ce avec une ténacité et une rigidité inconnues jusqu’alors. Les sources utilisées sont des rapports civils et militaires ainsi que des procès ayant un rapport avec la notion de réputation  (concepto público) des habitants de la cité, tels que les procès pour injure, les enquêtes sur l’attitude politique des individus et les réunions considérées comme suspectes ou antipatriotiques. Rappelons que ce concept de réputation constituait un « nœud » fondamental des relations sociales dans le contexte des communautés d’ancien régime. Le jugement du public sur sa personne ou sa réputation (concepto público) était ce qui fondait le prestige d’un habitant (vecino), dans une société où les liens communautaires inscrivaient l’individu dans une série de cercles qui, s’ils lui permettaient de pourvoir à ses besoins, soumettaient à un contrôle permanent sa conduite tant publique que privée. En second lieu, les édits (bandos) émis par la municipalité (cabildo) et les gouvernements successifs permettront d’examiner le processus depuis la sphère du pouvoir, chargée de susciter des adhésions à la cause susceptibles de renforcer son contrôle.