INVESTIGADORES
MARTIN Lucas Gonzalo
congresos y reuniones científicas
Título:
La puissance de la société pendant le « Proceso »: entre le mensonge et la vérité
Autor/es:
LUCAS MARTÍN
Lugar:
CEMS- EHESS, 54 bd Raspail 6e Paris
Reunión:
Taller; Atelier d'études sociologiques sur l'Argentine; 2006
Institución organizadora:
Atelier d'études sociologiques sur l'Argentine, Institut Marcel Mauss CEMS/EHESS – CSPRP/ Université Paris 7
Resumen:
Le coup d’état militaire du 24 mars 1976 qui renverse le gouvernement de María Estela Martínez de Perón apparaît, au moins du point de vue des tendances à long terme, comme l’aboutissement d’un déclin historique. Il serait le résultat d’une spirale de violence croissante ainsi que d’un processus de perte progressive d’efficacité et de légitimité tant des institutions que des lois. Toutefois, dans les pages suivantes on mettra entre parenthèse tant les causes historiques que les généalogies. Notre objectif d’examiner comment la société argentine a accueilli, accepté et vécu, sans se révolter, l’événement du dit « Processus de réorganisation national ». Cette idée de consensus présuppose une puissance dans la société. Ce propos nous autorise à nous poser la question phénoménologique « Comment le « fait terroriste » put-il se passer ? » Ce qui renvoie à la capacité d’autoinstitution de la société, c’est-à-dire, au rapport de la société avec elle-même. Nous allons d’abord examiner comment d’autres auteurs ont écrit sur la société argentine entre 1976 et 1983. Ensuite, je tâcherai de déplier une hypothèse, selon laquelle le temps du « Proceso » devrait être compris à partir de l’enjeu de la vérité et du mensonge. En ce qui concerne la société argentine, l’hypothèse peut être formulée de la façon suivante : faute d’un mouvement de masses caractérisant les régimes totalitaires, la société argentine a adoptée, pendant le fait terroriste, la forme de ce qu’Arendt appelle « mensonge organisé » ou « mensonge moderne ».