INVESTIGADORES
FERNANDEZ ALVAREZ Maria Ines
congresos y reuniones científicas
Título:
Relations de parenté, corporalité et affects dans la production du "commun"
Autor/es:
FERNANDEZ ALVAREZ, MARIA INES
Lugar:
Paris
Reunión:
Seminario; Seminario del Laboratoire d?ethnologie et de sociologie comparative (LESC); 2017
Institución organizadora:
Laboratoire d?ethnologie et de sociologie comparative (LESC).
Resumen:
Dans cette présentation je souhaiterais partager une série de réflexions issues d?une recherche collaborative en cours auprès de groupes et de coopératives de vendeurs ambulants qui font partie de la Confédération de travailleurs de l´économie populaire (CTEP). Cette organisation a été fondée en 2011 en Argentine avec l?objectif de représenter les travailleurs de l« économie populaire ». Je vais m?attarder ici particulièrement sur le travail que je réalise avec une coopérative de vendeurs ambulants ou « buscas » qui développent leur activité dans le Train San Martin, une ligne métropolitaine de passagers qui relie le centre de la ville de Buenos Aires avec le nord-ouest du Gran Buenos Aires. Cette présentation s?inspire de ces deux ensembles de recherches anthropologiques qui ont permis de complexifier l?analyse des conditions de vie de secteurs croissants de populations, aussi bien dans le Nord comme dans le Sud global, en montrant comment l?expérience de la précarité aménage le développement de formes créatives de gagner sa vie qui, loin de définir une « autre économie », renouvellent les formes de (re)production de la vie déjà anciennes parmi lesquelles se trouvent de modes collectifs d?attention, de production et de lutte pour l?obtention de droits. Je cherche à montrer que la production de « vies qui valent la peine d?être vécues » implique la production de formes de reconnaissance, de protection et des droits collectifs en tant que travailleurs qui mettent en tension et redéfinissent les frontières établies (aussi bien dans l?académie comme dans les sphères étatiques, techniques, militantes, etc.) entre travailleurs salariés/non-salariés, formels/ informels, pauvres/ouvriers, urbains/ruraux et entre mouvements sociaux/syndicats. Je considère que ce processus d?organisation implique des modalités de dispute et de production du « commun » qui, dans le cas des vendeurs du train, apparaissent sous la forme de la production de « codes de vie » qu?ils ont créés pour faire face aux situations de violence systématique de la part de forces de sécurité et des fonctionnaires publics (saisies, persécutions, détentions), à partir de pratiques d?attention collectives. Je vais m?attarder sur la centralité qu?acquièrent dans cet espace les relations de parenté et l?idée de famille en tant que liens forgés pour et en relation avec « los fierros » [« les fers »], terme employé par mes interlocuteurs pour parler du train. Pour cela je m?appuie sur les « nouvelles études de la parenté », notamment les contributions de Janet Cartsen (2014) à partir de la notion de substance ou matière de la parenté et son lien avec la dimension temporelle.