INVESTIGADORES
CZYTAJLO Natalia Paola
congresos y reuniones científicas
Título:
Réflexion sur le territoire et la globalisation. Rôles et stratégies des femmes dans les quartiers pauvres de la périphérie de San Miguel de Tucumá (Argentine)
Autor/es:
CZYTAJLO, N; DE OLIVEIRA NEVES G.
Lugar:
l'Université d'Avignon
Reunión:
Otro; GEOPOINT 2008. 17E BIENNALE DE GÉOGRAPHIE. OPTIMISATION DE L'ESPACE GÉOGRAPHIQUE ET SATISFACTIONS SOCIÉTALES; 2008
Institución organizadora:
l'Université d'Avignon
Resumen:
La complexité des processus des changements politiques, économiques, sociaux, culturels et territoriaux produits durant les dix dernières années a mené à une progressive déterritorialisation des modes de vie locaux et à une virtualisation progressive de la mobilité et des flux hors des territoires des banlieues de villes d’Argentine. Dans ce cadre, il est montré que l’analyse de la vie quotidienne des personnes vivant dans un contexte de pauvreté structurelle souligne un ensemble de relations qui remet le territoire et son développement au coeur du débat. Cependant à la vue des changements du cadre d’analyse, à la suite du processus de globalisation, l’étude doit se faire à partir de perspectives rénovées qui redéfinissent et incorporent de nouvelles catégories conceptuelles, cela afin d’interpréter ces transformations. En prenant comme point de départ l’affirmation du caractère multidimensionnel du processus de globalisation et l’importance de l’agenda humain dans les processus de transformation sociaux et territoriaux, mais aussi l’émergence de nouveaux acteurs, de nouvelles pratiques sociales et de nouvelles logiques d’articulation et de gestion du territoire, ce travail – objet d’une thèse dans le cadre de la formation Master III : « Impactos territoriales de la Globalización en Ámbitos Periféricos y Centrales » de l’Universidad Internacional de Andalucía – se propose d’analyser le rôle des femmes comme actrices et transformatrices potentielles des espaces périphériques, des grandes agglomérations urbaines d’Argentine. L’identification et la délimitation des espaces qui sont des objets d’étude passent par la description des composantes physico-spatiales des différentes unités territoriales à partir de l’analyse de leurs structures, de leurs fonctions et de leurs formes. Parallèlement à cette première approximation s’ajoute l’analyse de leur composition sociodémographique permettant une compréhension générale des différentes unités, mais surtout une meilleure perception de la situation des femmes en leurs seins. Enfin, l’analyse des réponses institutionnelles et de la société civile locale, à la problématique du développement dans ces zones marginales, achève de préciser le contexte permettant l’évaluation des stratégies développées par les femmes pour répondre à leurs exigences fondamentales définies à partir de l’analyse de leurs perceptions, de leurs problèmes et de leurs participations actives dans la recherche d’une solution rapide et définitive. Le choix de placer l’analyse dans un cadre territorial urbain marginal met en exergue les répercussions spatiales des processus de globalisation à l’échelle locale. Cela nous conduit à considérer le territoire comme un élément constitutif essentiel dans la compréhension des opportunités spatiales, sociales et associatives. Ainsi, c’est au travers de l’analyse des processus de création de nouvelles stratégies développées par ces femmes, en réponse aux brusques changements politiques, économiques, sociaux intervenus récemment en Argentine et étroitement liés aux processus de globalisation, qu’il a été mis en relief de nouvelles stratégies de gouvernance au coeur desquelles la femme a un rôle particulier à jouer afin de contribuer à l’amélioration de la vie quotidienne et la structuration sociale des quartiers les plus démunis. Par exemple, à partir de l’analyse et d’un diagnostique sur les propositions et réponses développées dans deux quartiers marginaux de la périphérie de San Miguel de Tucuman, on comprend que les conséquences socio-économiques, culturelles, politiques et spatiales des transformations actuelles produites par la globalisation conduisent à un processus d’appauvrissement, de renforcement des inégalités, d’exclusion qui va crescendo dans ces espaces périphériques urbains argentins. La transformation du rôle des femmes, et les réponses que celles-ci apportent à la compréhension des relations de genre, mettent en exergue les contradictions et les ambiguïtés provoquées par le phénomène plus général de globalisation. Mais parallèlement, la création de nouveaux réseaux et de modèles d’articulation de la société civile fondés sur la prise de pouvoir des femmes à l’échelle locale, est le reflet des répercutions des processus socioéconomiques, politiques, culturels ainsi que de nouveaux intérêts et agendas publics. Il en résulte que les organisations de femmes nées de la nécessité d’une transformation locale des espaces les plus marginaux, sont capables de défier les structures dominantes, en mettant en place de nouvelles stratégies de pouvoir où le territoire et la territorialité jouent des rôles prépondérants. Ces types d’organisation permettent entre autres choses le développement de nouveaux processus d’apprentissage qui autorisent un degré de participation, dans la prise de décision à échelle locale, plus élevé ainsi qu’une plus grande visibilité sociale. Celle-ci rend possible une meilleure défense des intérêts et des besoins de ces organisations et se traduit pour ses membres par l’apparition de nouvelles perspectives, de participations politiques plus amples qui rendent possibles l’incorporation de changements dans les relations de genre, à tous les niveaux.