INVESTIGADORES
LANDAU Matias Federico
congresos y reuniones científicas
Título:
État, gouvernement et participation : le cas de la ville de Buenos Aires
Autor/es:
MATÍAS LANDAU
Lugar:
Paris
Reunión:
Taller; Atelier d’etudes sociologiques sur l’Argentine; 2008
Institución organizadora:
Centre d’étude des mouvements sociaux – EHESS/CNRS y Centre de sociologie des pratiques et des représentations politiques – Université Paris 7
Resumen:
Cette communication vise à réfléchir sur le rapport existant entre État, participation et citoyenneté dans le gouvernement de la ville de Buenos Aires. L’objectif n’est pas de présenter une analyse déjà terminée – impossible compte tenu de l’état actuel de notre recherche – mais de proposer quelques lignes de réflexion théoriques et historiques que nous considérons comme importantes afin de définir le travail de terrain qui nous poursuivrons cette année à Buenos Aires. L’intérêt de nous consacrer à l’étude de cette problématique est né d’un travail déjà réalisé pour notre mémoire de Master en Recherche en Sciences Sociales (Faculté des Sciences Sociales/Université de Buenos Aires), dont le principal but était d’analyser la trame relationnelle établie entre les autorités publiques et les participants à partir de la mise en place de plusieurs programmes publics participatifs. Après avoir terminé le mémoire, nous avons décidé de poursuivre notre approche de ce sujet d’étude à partir d’un changement de registre en approfondissant une démarche de type généalogique. La question à laquelle nous essayerons de répondre est la suivante: Quelle est la raison de l’intérêt actuel pour le gouvernement dit participatif ? Quelles en sont les conséquences en ce qui concerne le gouvernement de la ville ? Les réflexions que nous allons développer ici constituent une première tentative pour nous approcher d’une réponse possible. La communication comprendra trois parties. Tout d’abord, nous présenterons une réflexion sur le rapport entre les notions de gouvernement, de ville et de participation. Ce que nous voulons notamment montrer, c’est que le rapport entre ces trois concepts ne peut être dissocié des deux tensions qui structurent le rapport ville-État à partir du moment de la construction de l’idée d’État nation et de société : la tension national/local et la tension politique/social. Cette double problématique donnera lieu aux deux questions à partir desquelles le gouvernement de la ville sera pensé, à savoir la question municipale et la question urbaine. En partant de ce cadre conceptuel, on considérera ensuite la forme sous laquelle la question du gouvernement de la ville se développe tout au long de l’histoire de Buenos Aires. Nous distinguerons trois grandes périodes. La première période comprendra les années qui vont de la fédéralisation de la ville en 1880 jusqu’à la mise en place du suffrage universel, en 1918. La deuxième période se situera entre l’instauration du suffrage universel et la chute du gouvernement de Perón en 1955. Enfin, la troisième période s’étendra de la « Révolution Libertadora » au retour de la démocratie en 1983. Si, comme toute classification, cette différenciation a quelque chose d’arbitraire, elle nous permettra toutefois de distinguer nettement différents schémas de gouvernement. L’analyse historique nous amènera, dans la troisième partie, à réfléchir sur la relation entre le gouvernement de la ville et la participation dans le Buenos Aires contemporain. La ville a acquis son autonomie en 1996, en adoptant, dans le premier article de sa Constitution, la formule de la « démocratie participative ». Á partir de ce moment-là, le discours de la participation citoyenne a fortement imprégné les rationalités gouvernementales et a contribué à établir un nouveau rapport entre gouvernement et participation. Nous analyserons ce processus à partir de trois axes : l’usage qui a été fait de la participation dans les débats de la Convención Constituyente de la Ciudad de Buenos Aires de 1996 et dans les premiers débats de la nouvelle Legislatura en tant qu’idée « fondatrice » qui permettrait une « rupture » avec le passé ; la manière dont le principe de la « participation citoyenne » structure le champ participatif et les modes à travers lesquels la participation s’est institutionnalisée dans le gouvernement de la ville.