INVESTIGADORES
MACIAS Flavia Julieta
congresos y reuniones científicas
Título:
Entre l’« après-guerre » et l’imminence du conflit armé. La Garde nationale et les citoyens de Buenos Aires, 1854
Autor/es:
FLAVIA MACÍAS
Lugar:
Lille
Reunión:
Jornada; Après-guerres et sorties de guerre dans les Amériques (18e-20e siècles); 2021
Institución organizadora:
Université de Lille
Resumen:
Après la révolution du 11 septembre et le siège de Buenos Aires mené par le commandant de campagne Hilario Lagos entre décembre 1852 et juillet 1853, la province a décidé de se séparer du projet national argentin. Cette séparation a duré près de dix ans (1853-1862), une période pendant laquelle Buenos Aires a combiné une vie politique très active avec des situations de conflit imminent et des confrontations armées concrètes. Une fois que le siège de Lagos a été vaincu, et parallèlement à la convocation d'une assemblée constituante pour établir les piliers juridiques de la nouvelle république scindée, les dirigeants de Buenos Aires ont avancé dans la réorganisation d'un système défensif provincial. Ce système devait garantir la pérennité du nouvel État indépendant, dans un cadre de tension permanente avec la nation voisine naissante - la Confédération argentine. La Garde Nationale, force de milice qui, après sa performance dans la révolution de septembre et dans la résistance au siège, avait donné des preuves claires de son efficacité défensive, a été établie comme une référence symbolique de l'identité de Buenos Aires et a commencé à rivaliser en importance avec les traditionnelles forces régulières de ligne. L'enrôlement dans la Garde, étendu à tous les individus de 17 ans nés à Buenos Aires, a été discuté par les parlementaires réunis en assemblée constituante (mars 1854) comme un moyen d'accès formel à l'exercice des devoirs et des droits de la citoyenneté. Cet article analyse le rôle des principes fondateurs de la Garde, combinés à l'expérience de la milice pendant le siège, dans les débats parlementaires pré-constitutionnels à Buenos Aires -en particulier, ceux concernant la définition de la citoyenneté et sa relation avec l'enrôlement militaire. Les questions suivantes seront étudiées : -La signification attribuée au "devoir d'enrôlement". -L'enrôlement dans la Garde et son association à l'exercice des droits politiques-La "perte" ou la "suspension" des droits politiques pour manquement aux devoirs militaires, y compris l'évasion de l'enrôlement ou la désertion de la Garde nationale. -Âge de l'enrôlement dans la Garde et accès "précoce" à la citoyenneté politique (Les personnes nées à Buenos Aires pouvaient voter dès l'âge de 18 ans mais l'inscription se faisait à partir de 16 ans, ce qui donnait la possibilité -en théorie- de voter à partir de cet âge)