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Au cours de ce travail je me propose de décrire et d analyser les pratiques chamaniques et de sorcellerie dune population amérindienne, les Toba (Qom) du Gran Chaco. Après une présentation générale des divers spécialistes médicaux reconnus par les Qom et des causes possibles des maladies, notre intérêt portera sur une forme spéciale de chamanisme. Ce chamanisme, très répandu au Chaco mais ailleurs aussi, consiste à sucer du corps du patient un objet pathogénique considéré comme la matérialisation de la maladie. Ensuite, nous aborderons les pratiques de sorcellerie qui existent chez les Toba et chez dautres groupes indiens du Gran Chaco mais qui ne sont pas très répandues dans dautres sociétés amérindiennes. A partir des pratiques d?agression et de guérison chamanique nous essayerons de dégager la notion subjacente de « corps-personne ». L?objectif de ce travail est de contribuer à l?étude du vécu corporel à partir des donnés ethnographiques originels relatifs à la manière dont une population amérindienne articule le corps, le monde non-humain et la maladie. La révision des pratiques d?envoûtement et de guérison chamanique nous permettra d?examiner la façon dont la personne se constitue comme telle à partir d?une continuité corporelle avec d?autres existants. Tout particulièrement, nous essaierons de montrer que le corps, plutôt que d être pensé comme une frontière entre les personnes et comme la siège de l individualité, est conçu par les Toba comme poreux et comme une multiplicité faite dextensions ou déléments déterritorialisables qui circulent entre les être humains et non-humains. ESTE ARTÍCULO RETOMA LAS TEORÍAS TOBAS DE LA ENFERMEDAD Y LA MUERTE Y LAS VINCULA CON LAS PERSPECTIVAS TEÓRICAS ELABORADAS A PARTIR DE OTRAS SOCIEDADES INDÍGENAS

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