IDIHCS   22126
INSTITUTO DE INVESTIGACIONES EN HUMANIDADES Y CIENCIAS SOCIALES
Unidad Ejecutora - UE
congresos y reuniones científicas
Título:
Genre et colonialité : pour une définition matérialiste des catégories de sexe
Autor/es:
BOLLA, LUISINA
Lugar:
Paris
Reunión:
Jornada; Perspectives féministes décoloniales des deux côtés de l'Atlantique: épistémologies et pratiques; 2017
Institución organizadora:
CEDREF, LCSP (Université Paris 7 Diderot), CESSMA, IRD, INALCO
Resumen:
En 1971, Nicole-Claude Mathieu publie un article intitulé: "Notes pour une définition sociologique des catégories de sexe". L´objectif de ce travail était de penser la possibilité d´une définition sociologique des catégories de sexe ; en proposant une définition strictement sociale, non-naturaliste, separée du domaine biologique. De fait, les catégories de sexe, comme celles d´âge et de classe (ou catégorie socio-professionelle) constituent les trois variables fondamentales utilisés en sociologie, tant dans les recherches empiriques - on peut penser à n´importe quel sondage -, que dans les analyses théoriques. Cependant, Mathieu montre que dans les recherches sociologiques des années ´70s, ces 3 catégories ne bénéficient pas de la même rigueur d´analyse. Cinquante ans après, nous remarquons que ce diagnostic est toujours valide en ce qui concerne certaines théories contemporaines. On essaiera de reprendre la proposition de Mathieu pour analyser certains aspects de la théorie décoloniale, telle que l´a formulé le sociologue péruvien Aníbal Quijano, réfèrent et fondateur de la théorie critique de la colonialité du pouvoir. Bien que sa proposition permette de visibiliser les mécanismes naturalisateurs mis en place par la modernité/colonialité, on examinera l´abandon de sa grille d´analyse quand il s´agit de dénaturaliser le sexe, fait déjà souligné par des théoriciennes comme María Lugones (2008) ou Breny Mendoza (2014). Cela nous permet de poser quelques questions: féminisme et décolonialité, dans sa version hégémonique, forment un autre "mariage malheureux"? - pour reprendre les termes d´Heidi Hartmann à propos du rapport entre marxisme et féminisme ? Dans quelle mesure les apports de la théorie féministe s´intègrent-ils (ou pas) dans la perspective décoloniale hégémonique ?