“Lorsque les symboles colonisent les pierres. Passé, paysage et subversion dans le haut plateau de Laguna Blanca (Catamarca-Argentine) “.

PABLO CRUZ

Regards des Amériques n° 15

Retama

Lugar: Paris, Francia; Año: 2006 p. 17 - 23

Resumé    Sous les pas des archéologues, les vestiges matériels du passé sont mesurés, dessinés, analysés à la loupe et puis, interprétés en fonction de l’orientation théorique et formation de chacun d’entre eux. Souvent, surtout dans l’Amérique andine, les archéologues réalisent ces recherches dans des régions encore habité par des populations indigènes.  Or, celles-ci ont, la plupart du temps, une lecture et une relation différente avec ces vestiges matériel qui s’intègrent dans leur paysage. Savoir positif face aux croyances, démarquant systématiquement le logos du mythe, la plupart des travaux archéologiques montrent cependant, un seul discours du passé indigène, celui construit en nom de la Science.  Le pas est vite franchi entre le moment de la production des connaissances, le retour abrégé des résultats dans la région, sous forme de textes scolaires, programmes de valorisation du patrimoine et projets de tourisme culturel. Malheureusement, derrière le discours scientifique, dans ce cas, transformé en quelques années en « histoire officielle », se trouve, en effet, une certaine volonté de l’Etat pour homogénéiser les pensées locales. Contradiction non résolue, les archéologues, premiers garants du patrimoine culturel, contribuent, innocemment mais, de manière active, à la disparition du patrimoine « intangible » des populations locales.