INVESTIGADORES
PIERBATTISTI Damian Gaston
congresos y reuniones científicas
Título:
Les relations entre les firmes multinationales et les syndicats en Argentine dans le secteur des télécommunications: les limites et les potentialités de l?action syndicale à l?échelle internationale
Autor/es:
DAMIÁN PIERBATTISTI
Lugar:
Montréal
Reunión:
Congreso; COLLOQUE INTERNATIONAL DU CRIMT 2014 New Frontiers for Citizenship at Work Les nouvelles frontières de la citoyenneté au travail; 2014
Institución organizadora:
CRIMT
Resumen:
Les privatisations d?entreprises publiques (EP) en Argentine au début des années 90  ont été conditionnées, par les capitaux étrangers, à la rationalisation du personnel. À ces effets se sont imposées les Démissions Volontaires, c?est-à-dire l?exercice de pressions permanentes de la part de la Direction de Ressources Humains des entreprises privatisées pour forcer l?expulsion de ces travailleurs. Simultanément, il est important aussi de remarquer que les entreprises privatisées leur avaient exigées à l?État la garantie pour obtenir des taux de profit qui dépassaient largement la moyenne mondiale de chaque secteur (Pierbattisti, 2008). Cet aspect a consolidé le passage d?un monopole étatique à un autre privé préservé de toute concurrence, même si le discours qui avait ouvert les portes pour légitimer la Réforme de l?État allait dans un sens inverse. D?autre part, dans les nouvelles Conventions Collectives de Travail (CCT) allaient se cristalliser la dégradation des conditions de travail qui reflétait la corrélation de forces défavorables pour le mouvement ouvrier lors du début de l?hégémonie néolibérale. Dans les entreprises publiques, les CCT accordées pendant la première moitié des années 70 laissaient noir sur blanc la capacité progressive de cet instrument pour l'extension des droits du travail, la détermination des conditions de travail et la fixation des salaires relativement élevés. Depuis les privatisations des EP se sont signés des nouveaux accords qui ont étendu la journée de travail, créés des nouveaux catégories de travail, imposés des components variables du salaire et normalisés la polyvalence comme une façon habituelle de travail dans ces entreprises. Il est important de remarquer ces aspects qui ont structurés la régulation, ou plutôt la dérégulation du rapport capital-travail pendant les privatisations des EP puisque ces traits vont caractérisés une culture organisationnelle qu?on décrira comme ?américaine? (Palomino et Gurrera, 2011 ; Trajtemberg, Medwid et Senén, 2011). Bien que la conjoncture de nos jours est loin d?être similaire à celle dans laquelle se sont produites les privatisations d?EP, on observe la persistance des traits anti-syndicaux lors de la première CCT pour le secteur de la téléphonie mobile à partir du refus de l?entreprise ?Claro?, dont son patron est le milliardaire Carlos Slim l?une de plus grandes fortunes individuelles au monde. Le recours présenté auprès de la justice pour être exempté de respecter cet accord, en décembre 2013, nous pousse à réfléchir sur cet affrontement qui suppose un défi ouvert aussi pour la concurrence, c?est la seule entreprise à ne pas accepter la CCT pour le secteur, que pour les travailleurs et les pouvoirs de l?État.    Dans ce travail on essaiera de présenter un problème qui reste ouvert en Argentine et qui nous permet d?articuler le passé récent du pays avec une nouvelle conjoncture signée par la récupération progressive du pouvoir syndical au cours de la dernière décennie.