INVESTIGADORES
NAISHTAT Francisco
congresos y reuniones científicas
Título:
Sujet du politique, Politiquement sujet
Autor/es:
FRANCISCO NAISHTAT, RADA IVEKOVIC, GABRIELA BASTERRA, BOYAN MANCHEV, ANTONIO NEGRI, ETIENNE BALIBAR, JUDITH REVEL, ERNESTO LACLAU, ET ALTER
Lugar:
París
Reunión:
Jornada; Quel Sujet du Politique?; 2009
Institución organizadora:
Collège International de Philosophie
Resumen:
RESUME Le fond théorique de ce projet de journée d’études organisée dans le cadre du Collège International de Philosophie par Francisco Naishtat, Rada Ivekovic, Gabriela Basterra et Boyan Manchev, avec la participation d´Etienne Balibar, Ernesto Laclau, Chantal Mouffe, Antonio Negri, Judith Revel, et d´autres chercheurs de différents pays s’inscrit dans la critique radicale de la subjectivité moderne effectuée dans la philosophie de la deuxième moitié du XXème siècle. Le sujet moderne est décrit comme scindé, en même temps souverain et assujetti. Bien que paradoxale, cette division constitutive dicte toujours l’itinéraire subjectif, dans la transformation de son rapport au travail, son déplacement dans le champ politique, et ses reformulations juridiques. Ce rapport au travail a entre-temps radicalement évolué et inséré le sujet, par son corps vivant, directement au cœur du capital, introduisant le partage et la contradiction plus profondément en ce dernier. Etant donné que les politiques libérales sont au service du capitalisme, toute critique de cette subjectivité à double face dans la mue de celui-ci pourrait entraîner une révision radicale des conceptions actuelles du politique. Le titre proposé est volontairement interrogateur. Le projet de la journée répond au besoin d’une réflexion philosophique urgente sur la mutation politique actuelle, voire sur la crise du politique – crise qui est l’autre nom de la mondialisation, c’est-à-dire, de la dépolitisation progressive du monde sous le signe du projet économique néo-libéral et de la « culturalisation » à outrance. Si le sujet a été l’opérateur central de la politique moderne liée à la souveraineté de l’Etat, alors la crise actuelle de la souveraineté – qui déplace et transforme cette notion sans l’éliminer, affecte en premier lieu le concept du sujet politique qui doit être repensé dans son déplacement et sa conversion. Car le contexte de la gouvernementalité qui maintenant supplante et complète, sans le remplacer, celui de la souveraineté, fait simultanément jouer un autre type de « sujet » à l’autonomie radicalement réduite aussi bien dans les faits que dans les projets politiques: le citoyen-consommateur (et en général, la somme de la masse apolitique des consommateurs produite par le capitalisme néo-libéral) se substitue maintenant au sujet (peuple) souverain. Il semble évident que l’ère de la gouvernementalité ne succède pas linéairement à celle de la souveraineté, mais que les deux coexistent et s’accommodent l’une de l’autre dans un projet de construction totale plus ou moins cohérent en soi, même si inquiétant. Entre le « sujet-consommateur » et le « sujet dans le cadre de l’Etat » qui est désormais démobilisé et réduit à une citoyenneté formelle de plus en plus impuissante, il y a pourtant d’autres devenirs subjectivants : ce sont eux qui nous intéressent, par delà les dénominations qui ont pu leur être provisoirement attribuées pour les rassembler dans leur diversité.