INVESTIGADORES
NAISHTAT Francisco
congresos y reuniones científicas
Título:
Révolution copernicienne du politique et révolution politique
Autor/es:
FRANCISCO NAISHTAT
Lugar:
París
Reunión:
Congreso; Colloque Pierre Clastres et nous La révolution copernicienne et la question de l’État; 2009
Institución organizadora:
UNESCO
Resumen:
<!-- /* Font Definitions */ @font-face {font-family:"Cambria Math"; panose-1:2 4 5 3 5 4 6 3 2 4; mso-font-charset:0; mso-generic-font-family:roman; mso-font-pitch:variable; mso-font-signature:-1610611985 1107304683 0 0 159 0;} @font-face {font-family:Times; panose-1:2 2 6 3 5 4 5 2 3 4; mso-font-charset:0; mso-generic-font-family:roman; mso-font-pitch:variable; mso-font-signature:-536859921 -1073711039 9 0 511 0;} /* Style Definitions */ p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal {mso-style-unhide:no; mso-style-qformat:yes; mso-style-parent:""; margin:0pt; margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:12.0pt; mso-bidi-font-size:10.0pt; font-family:"Times","serif"; mso-fareast-font-family:Times; mso-bidi-font-family:"Times New Roman";} .MsoChpDefault {mso-style-type:export-only; mso-default-props:yes; mso-ascii-font-family:Calibri; mso-ascii-theme-font:minor-latin; mso-fareast-font-family:Calibri; mso-fareast-theme-font:minor-latin; mso-hansi-font-family:Calibri; mso-hansi-theme-font:minor-latin; mso-bidi-font-family:"Times New Roman"; mso-bidi-theme-font:minor-bidi; mso-fareast-language:EN-US;} .MsoPapDefault {mso-style-type:export-only; margin-bottom:10.0pt; line-height:115%;} @page WordSection1 {size:612.0pt 792.0pt; margin:70.85pt 70.85pt 70.85pt 70.85pt; mso-header-margin:36.0pt; mso-footer-margin:36.0pt; mso-paper-source:0;} div.WordSection1 {page:WordSection1;} --> Sous le titre « Copernic et les sauvages » (1974) Pierre Clastres définit  sa révolution copernicienne comme une « conversion héliocentrique » qui consiste à renverser la perspective du regard et de la compréhension occidentales sur les sociétés primitives ce qui, selon Clastres, doit aussi changer la compréhension que nous avons sur notre propre monde. Or on sait que ce renversement de perspectives se définit à partir d’un triple déplacement qui prend racine dans la comprehension clastrienne des sociétés amazoniennes: contre la logique hobessienne de l’Un, qui met l’Etat au centre de la construction de la communauté civile,  Clastres avance une compréhension du social et du fait communautaire sur la base du multiple et de la résistance à la logique dominatrice de l’Etat ; contre la compréhension levi-straussienne des sociétés primitives comme sociétés d’échange, Clastres (1997) invite à les penser comme sociétés de persévérance de soi dans une logique de dispersion qui met la guerre au centre structurel de leur condition politique ; finalement, contre l’anthropologie-économique dominante, Clastres pense l’économie primitive non pas comme économie de subsistance mais comme économie des loisirs et du temps libre (1974). Dans le sillage même de l’ambition de Clastres d’opérer, par le biais de sa révolution copernicienne dans la compréhension du fait sauvage,  une révolution copernicienne sur nous-mêmes, nous pouvons nous demander qu’est-t-il possible de penser à partir de Clastres ? Une première question concerne notre rapport à l’histoire : est-ce que le politique dessaisi du regard état-centrique et souverainiste est en même temps un politique post-historique et post-révolutionnaire ? Ou alors ne s’assortit-il au contraire d’une révolution copernicienne sur l’historicité qui permettrait à son tour d’assoir sur une nouvelle compréhension de l’histoire une politique libérée des hypothèques réductrices de la domination de l’Un et une vision révolutionnaire libérée des hypothèques du progrès ?