INVESTIGADORES
NAISHTAT Francisco
congresos y reuniones científicas
Título:
Histoire et simultanéité. Politique et post-histoire dans l’horizon de la mondialisation
Autor/es:
RADA IVEKOVIC Y FRANCISCO NAISHTAT
Lugar:
París
Reunión:
Taller; Seminario Internacional del Collège International de Philosophie; 2006
Institución organizadora:
Collège International de Philosophie
Resumen:
  Rada IVEKOVIC et Francisco NAISHTAT   Histoire et simultanéité. Politique et post-histoire dans l’horizon de la mondialisation.   18h-20h Amphi B, Carré des Sciences, 1 rue Descartes, 75005 Paris Mar 7 nov, Mar 14 nov (Ce séminaire se poursuivra au second semestre à l’Université de Buenos Aires)     Séminaire organisé en collaboration avec la Faculté des Sciences sociales de l'Université de Buenos Aires.   Lors d’un dialogue entre les philosophes Jean-Luc Nancy et Roberto Esposito sur le thème « de la philosophie qui vient » (Dialogo sulla filosofia a venire), ce dernier suggère que, depuis un demi-siècle, nous serions à l’époque de l’espace, alors que dans la période qui va, grosso modo, de la Révolution française à la Révolution russe nous aurions vécu dans l’ère du temps, au sens où tout le long de cette période l’histoire, perçue comme horizon d’émancipation possible pour l’humanité, se trouvait au centre de l’attention culturelle, politique et philosophique des sociétés. Nos avons ainsi deux « grands récits » : d’une part celle qui découle de ce que les Allemands ont appelé, dès la fin du XVIIIe siècle, Weltgeschichte, histoire mondiale ; et de l’autre, la notion de mondialisation. La mondialisation incarne-t-elle la substitution d’un schème spatial à un schème temporel ? Elle peut apparaître, en effet, comme un espace naturalisé d’expérimentation globale et intensive– un terme que nous empruntons ici à Jacques Poulain- où l’histoire cède la place a la notion de processus de causalité multiple sous des conditions d’incertitude et de contrôle techno-politique. Les notions de dispositifs de pouvoir que Foucault a dégagés dans le cadre de ses études sur la modernité s’assortissent ici des dimensions biopolitiques et thanatopolitiques globales que les politiques d’expérimentation et de contrôle sur les populations et les sociétés à l’échelle du globe mettent en évidence.  La considération anhistorique de l’intervention humaine comme maîtrise du risque et réduction de la complexité, avec la dissolution des expectatives humaines à l’égard du futur, nous introduit dans une ère d’opacité stationnaire appelée « complexité », dans laquelle se dissipe ce que Sheldom Wolin nommait la « vision », et où le flux temporel est seulement gouvernance,  risque et simulation. Dans ce cadre, l’ « humanitaire » se substitue à l’ « humanité » : l’humanitaire n’est pas de l’ordre du sujet historique- comme l’était la compréhension historiciste de l’humanité- mais relève plutôt de l’ordre des dommages collatéraux que les politiques d’expérimentation laissent derrière elles.  Flux des populations, dégâts écologiques, sinistrés civils des guerres et du terrorisme, conforment ainsi les nouveaux espaces où le souci de l’homme et du corps est marginalisé. Dans ce cadre, il s’agit d’examiner les crises de sens qui affectent le politique et le cosmopolitique aujourd’hui, à travers trois domaines privilégiés : la post-histoire ; le politique et  la critique philosophique.   Intervenants : - Mardi 7 novembre : Francisco Naishtat et Rada Ivekovic - Mardi 14 novembre : Alexandra Theodoroupoulou, Francisco Naishtat et Georges Navet.