INVESTIGADORES
NAISHTAT Francisco
artículos
Título:
Cosmopolitisme et mondialisation dans l’université contemporaine
Autor/es:
FRANCISCO NAISHTAT
Revista:
Philosophie et Education
Editorial:
University of Tokyo Centre for Philosophy
Referencias:
Lugar: Tokio; Año: 2009 vol. 1 p. 95 - 106
ISSN:
1882-742X
Resumen:
Dans ce qui suit je me propose de montrer que le tableau de l’ »Université globale », propre d’une rhétorique immédiatement perlocutionnaire pour l’élaboration des politiques universitaires, a complètement escamoté entretemps la question du sens, en permettant subrepticement une confusion conceptuelle grave entre les instances qui sont comme des ouvertures de sens dans l’histoire universitaire, et je placerait au premier rang de ces instances le cosmopolitisme originaire de l’université, qui en est comme un existenziall du monde académique, et d’autre part des instances qui sont réfractaires au sens, relevant simplement d’une facticité, c'est-à-dire d’une dictature des faits nullement choisis, décidés, affirmés ou compris par les acteurs, et qui s’imposent obliquement et de manière opaque en comminant une adaptation et une tyrannie fonctionnelle qui apparaît comme condition inévitable de la survie institutionnelle. De ce point de vue, le cosmopolitisme correspond à un ordre catégoriel nettement différent de celui de la mondialisation : pour le dire brièvement on choisit d’être cosmopolite et on peut comprendre et se réclamer d’une dimension cosmopolitique du monde, mais on ne choisit pas la mondialisation, on ne choisit pas d’être mondialisés, on ne comprend pas même où la mondialisation est-elle en train de conduire le monde. Alors que le cosmopolitisme contient beaucoup plus que la factualité (Faktizität), la mondialisation est un concept dérivé de la factualité et qui ne délivre aucune lumière, aucune clarté sur lui-même. A l’aide du cosmopolitisme on peut assurément regarder le monde d’une autre manière que sous la contrainte des faits économiques, culturels ou sociaux. Mais la mondialisation elle-même ne nous aide pas à regarder le monde autrement qu’en termes de processus empiriques et d’adaptation fonctionnelle.