Péronisme et voie cubaine : une histoire transnationale par défaut

HUMBERTO CUCCHETTI

Rennes

Jornada; Etudes trans-américaines ? 15 ans de la Chaire des Amériques; 2019

Institut des Amériques

Cette présentation se propose d´aborder une histoire transnationale. Par défaut. Mais une histoire transnationale tout de même. Voire une histoire pleinement transnationale. Insurrectionnelle. Qui se déroule entre Buenos Aires, La Havane, Tucuman, Salta, la Bolivie. Une histoire de solidarités, de tensions, d?affinités entre deux romans : le roman national et le roman international. Le roman nationaliste et le roman internationaliste-continental. A la fin de cette histoire souvent tragique, le premier persiste, s?impose à la Pyrrhus car l?utopie péroniste est vaincue entre 1975- 1976 ? elle resurgit cette utopie, car le péronisme resurgit toujours, il refuse de devenir un objet définitivement historique (pour embêter les historiens et les anti-péronistes). Mais c?est une autre histoire. Le deuxième roman est écrasé vers les mêmes années. Il ne survivra que comme résidu mémoriel, comme passé héroïque dans les récits de ses anciens partisans : il ne laissera aucun enracinement populaire (est-ce qu?il l?avait eu véritablement, cet enracinement populaire ?), et restera comme une identité de certains réseaux étudiants, des milieux de gauche de « classe moyenne », et des ex révolutionnaire qui s?y étaient engagés dans les années 1960- 1970.