Sobre las raíces culturales de la violencia política en la Argentina. Una reflexión

DANIEL CAMPI

Grenoble, Francia

Simposio; COLLOQUE INTERNATIONAL CRISE DE L’A ECONOMIE ET DE LA SOCIETÉ ARGENTINE; 2004

Université Stendhal

L’Argentine –sans aucun doute l’un des pays le plus européen de l’Amérique Latine  du point de vue culturel– a souffert dans les années ‘70 une escalade de violence qui l’a rendue célèbre à cause de la persécution, la torture et la disparition massive des  personnes.  Le terrorisme  –autant celui de la gauche radicale que celui de l’État– a -t- il été  une anomalie  dans la vie  politique argentine, ou  peut-on  trouver des antécédents qui expliquent cette violence dans la tradition culturelle nationale? Voilà la question centrale qui oriente la présente réflexion. L’une des stratégies d’approche possibles est celle d’explorer les caractéristiques des  modèles de résolution des conflits socio-politiques fixés dans l’imaginaire collectif, à travers les  représentations du passé, officielles et alternatives, qui ont eu un poids décisif dans l’orientation des pratiques politiques. L’ historiographie dominante, dessinée  par  les acteurs les plus remarquables de l’organisation de l’ État entre 1850 et 1880, a rendu difficile –soutient-on– la compréhension (et l’acceptation) des  processus de démocratisation politique et sociale du  pays qui ont eu lieu  dès la fin du  XIX siècle jusqu’à la moitié du XXième. Au coeur des tensions suscitées tout au long de ces processus, on pourrait trouver les origines du divorce  entre  la légalité et la légitimité;  cette rupture qui a,  d’abord stimulé les coups d’État  et qui a fini par développer la méthodologie de la suppression violente et systématique de l’adversaire ou du dissident.