INVESTIGADORES
MESSINA Luciana Silvia
congresos y reuniones científicas
Título:
Espaces, lieux et marques territoriales de la dictature à Buenos Aires (Argentine)
Autor/es:
LUCIANA MESSINA; DANIEL BADENES; CRISTINTA BETTANIN; EMILIO CRENZEL; VALERIA DURÁN; CLAUDIA FELD; MARÍA EUGENIA MENDIZÁBAL; LAURA SCHENQUER
Lugar:
Limoges
Reunión:
Congreso; Coloquio Internacional « Espaces et mémoires: actions et interactions (1989-2009) ».; 2010
Institución organizadora:
Facultad de Ciencias Humanas, Universidad de Limoges
Resumen:
En Argentine, la constitution de lieux liés à la mémoire du terrorisme d?État est un processus plutôt récent. Elle date, plus ou moins, de la moitié des années 1990 et a d?abord été promue par des acteurs de la société civile. Depuis environ une décennie, elle l?est aussi par l?État. Les expériences sont toutes différentes et elles doivent être encore mieux définies. Plusieurs questions se posent, et notamment : quels sont les récits qui vont être diffusés par ces espaces ? et surtout, comment ces lieux vont-ils être gérés (qui va prendre des décisions ? quelle est la place de l?État ?, etc.) ? Le but de ce travail est de décrire et d?analyser quatre initiatives de constitution de sites de mémoire dans la ville de Buenos Aires. Les deux premières sont des projets dans des lieux qui ont fonctionné comme Centres Clandestins de Détention (CCD): l?École de Mécanique de la Marine (ESMA) et l? « Olimpo » Ensuite, nous évoquerons la construction du Parc de la Mémoire, aux abords du Río de La Plata, et dans lequel a été édifié un Monument aux victimes du terrorisme d?État. Pour finir, nous analyserons un mouvement constitué de regroupements de voisins et d?associations de défense des droits de l?homme qui, sur les trottoirs de quartiers de Buenos Aires, pose des dalles pour signaler où vivaient, travaillaient, étudiaient ou bien où ont été enlevées des personnes toujours portées disparues. Ce travail tente ainsi d?évoquer non seulement des initiatives de constitution des sites de mémoire en des lieux emblématiques du terrorisme d?État, mais aussi des « microprojets » de mémoire qui, éloignés de la centralité des grands espaces de remémoration, s?immiscent dans l?espace public et évoquent le souvenir de la violence d?État qui a déchiré la société argentine.