Au-delà du quota. Une étude des rapports de genre dans le travail syndical dans deux syndicats argentins

MARÍA FLORENCIA REY

París

Seminario; Séminaire éphémère international : Politique du travail : comparaison Nord / Sud; 2023

Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique

En Argentine, dès les années 1970 et 1980, certaines initiatives en matière de genre ont commencé à émerger au sein des syndicats, principalement liées à la création de secrétariats ou d'espaces de genre. Toutefois, c'est la quatrième vague féministe, portée par la mobilisation Ni Una Menos, qui a conduit à une intensification de la problématisation de la place des femmes et de la dissidence sexuelle au sein des syndicats. En même temps, il y a eu quelques avancées ces dernières années en termes de lutte contre les inégalités de genre dans le syndicalisme, parmi lesquelles nous pouvons souligner au niveau national : le quota syndical, la ratification de la Convention 190 de l'OIT, et le Plan global de sensibilisation et de formation à l'égalité, à la diversité et à la violence de genre dans le monde du travail, appelé "Micaela Sindical".Cependant, les femmes rencontrent encore de nombreux obstacles à la participation active à la vie syndicale et à l'occupation des espaces de pouvoir. Dans ce contexte, l'objectif général de la recherche présentée est d'analyser, d'un point de vue organisationnel, les relations de genre au sein du travail syndical dans deux organisations syndicales de Santa Fe, en Argentine : un syndicat d'enseignants et un syndicat d'employés de commerce. Les questions de recherche qui guident ce travail sont les suivantes : comment les relations de genre opèrent-elles dans l'organisation et la hiérarchisation du travail syndical ? Quelles inégalités de genre sont observées dans les ressources, les aptitudes, les connaissances et les compétences mises en œuvre dans le travail syndical ? Existe-t-il des différences de genre dans les carrières syndicales