INVESTIGADORES
BIDASECA Karina Andrea
artículos
Título:
?La révolution sera fèministe ou ne sera pas?
Autor/es:
BIDASECA KARINA
Revista:
Revue d?études décoloniales
Editorial:
Red d´ Études Décoloniales
Referencias:
Lugar: Toulouse; Año: 2018 vol. 3 p. 1 - 12
ISSN:
2551-5896
Resumen:
« La révolution n?est ni propre, ni jolie, ni rapide », écrivait en 1980 la poétesse afro-féministe Pat Parker à l?issue de sa participation aux mouvements dits « tiers-mondistes » : le mouvement des droits civiques, le Black Power, la libération des femmes et le mouvement des fiertés gay et lesbienne. À l?époque, un discours de Parker mentionnait que, pour lutter contre l?impérialisme, nous devions en comprendre le sens et la manière dont il se manifeste dans nos vies. Le plus important était de reconnaître qu?une femme « anti-impérialiste comprend l?exploitation de la classe ouvrière, elle comprend que pour que le capitalisme fonctionne, il doit y avoir un certain pourcentage de chômeurs. [...] Je ne veux pas qu?on colonise le monde... Je veux que le peuple d?Iran soit libre. Je veux que le peuple de Porto Rico soit libre ; je suis féministe révolutionnaire parce que je veux être libre. Et il est absolument crucial que, vous qui êtes ici présentes, vous impliquiez dans la révolution en partant du principe que c?est pour vous que vous faites la révolution ». (Conférence Basta, Oakland, 1980).Dans cinquante-sept pays, dont Malte, Haïti, Hong Kong, le Myanmar, le Tchad, le Sénégal, la Lituanie, les îles Fidji ou la Corée du Sud, des femmes migrantes et réfugiées apatrides ont rejoint le mouvement. En utilisant les technologies, nous sommes parvenu.e.s à une mondialisation des protestations. Les hashtags #MujeresEnHuelga, #8MParodemujeres, #DiaInternacionaldemujeres et #WomenStrike ont retenti dans une société globalisée sous le signe du #NiUnaMenos (« PasUneSeuleDePlus »), un hashtag qui a su traduire dans la sphère publique virtuelle toutes les demandes locales en vue de multiplier les voix de tou.te.s et de donner une voix aux femmes mortes ou disparues dans les réseaux de la traite d?êtres humains ou de la nécropolitique.