INVESTIGADORES
LANDAU Matias Federico
artículos
Título:
Confiance
Autor/es:
MATÍAS LANDAU
Revista:
Dictionnaire critique et interdisciplinaire de la participation
Editorial:
GIS Démocratie et Participation
Referencias:
Lugar: Paris; Año: 2013 p. 1 - 4
ISSN:
2268-5863
Resumen:
La reconnaissance de la méfiance et le discours de la construction de la confiance sont à la base de l'univers créé à partir de la mise en place des processus participatifs. La défiance est partout : certains participants croient que les vraies décisions ne sont pas prises à partir des processus participatifs, mais que ceux-ci sont une manière de « manipuler » les participants en vue de légitimer un choix déjà effectué sans participation. Les fonctionnaires pensent, dans certains cas, que les organisations participantes utilisent ces espaces pour se confronter avec le gouvernement, boycotter la  participation institutionnalisée et conduire les programmes à l'échec. De plus, ils doutent des capacités techniques des participants à travailler en collaboration avec eux.  Cette méfiance mutuelle n'est pas attribuée aux initiatives publics d´encouragement de la participation mais au contexte politique dan lequel elles sont nés. Deux « grands discours » sont mobilisés pour expliquer cette défiance : l'argument, très répandu, de la « crise de représentation » et l'idée de « l'inefficacité » des modes de gestion étatiques « centralisés », et « bureaucratisés ». Face à ce « diagnostic », la participation est vue comme le remède idéal contre tous les maux de la démocratie : elle contribuerait à rendre l'État plus efficace et à reconstruire le lien de représentation entre gouvernants et gouvernés. De plus, la participation aurait une composante morale, parce que, à travers elle on pourrait construire de « meilleurs » fonctionnaires (« qui écoutent les citoyens ») et de « meilleurs » citoyens (« qui se préoccupent pour du bien commun et pas simplement pour leurs affaires privées »).Ainsi, même quand la défiance existante n'est pas attribuée par les acteurs aux programmes ou processus publics, on sait que cette défiance constitue visiblement un réel problème qui réactualise d´une manière particulière les caractéristiques constitutives de la confiance : la relation au temps, le savoir, la reconnaissance de l'autorité et le processus de réflexion et d'évaluation rétrospective.