Mercosur, travail et flexibilité: les rapports difficiles entre libéralisme économique et démocratie.

TADDEI EMILIO

Grenoble, Francia

Simposio; Séminaire International « Stabilité et instabilité en Europe de l?Est et en Amérique Latine »; 1997

Institut d'Etudes Politiques de Grenoble

Six ans se sont écoulés depuis la signature du Traité d?Asunción. L?impact social du Mercosur (surtout au niveau des relations professionnelles) commence à se faire sentir. Il nous semble important de jeter un regard critique sur ces conséquences. Cette communication vise à d?abord á analyser quelques caractéristiques de la dimenssion institutionnelle du Mercosur et lien existant entre cette structure et les dificultés de participation aux débats du Mercosur déjà signalés à plusieurs reprises par les organisations syndicales[1]. Ensuite nous étudierons le type de réprésentation syndicale dans le Mercosur et leurs stratégies depuis le début de l?intégration. Ultérieurement nous essayerons de voir quel est le lien entre les transformations légales au niveau du marché du travail (égalisation vers le bas des conditions de travail et risque de « dynamique de dumping social[2] ») en Argentine et au Brésil et les contraintes posées à ce niveau par le modèle d?intégration en cours.  Nous finirons par analyser les iniciatives syndicales récentes au niveau régional (fin 1996) que constituent un phenomène tout à fait nouveau dans la tradition syndicale de la région.  [1] A ce propos et puisque il s?agit du collectif syndical regroupant la plupart des centrales syndicales des pays membres du Mercosur, nous bornerons notre analyse à l?attitude, aux positions politiques et aux  documents qui en découlent de le Coordinadora de Centrales Sindicales del Cono Sur (CCSCS). [2] On comprend par « dumping social »  le profit de la part des entreprises des différences provenant du niveau de protection et de remuneration entre les salariés ds pays membres, choisisant ceux dont le prix de la main d?oeuvre est moins couteux.