INVESTIGADORES
BUIS Emiliano Jeronimo
congresos y reuniones científicas
Título:
From Inscriptions to the Dramatic Text: Literary Reminders of Lawmaking in Athenian Old Comedy
Autor/es:
BUIS, EMILIANO JERÓNIMO
Lugar:
Frankfurt am Main, ALEMANIA
Reunión:
Otro; Forum Europeo de Jóvenes Historiadores del Derecho (Europäisches Forum junger Rechtshistoriker) "Erinnern und Vergessen"; 2006
Institución organizadora:
Johann Wolfgang-Goethe Universität y el Max-Planck-Institut für europäisches Rechtsgeschichte
Resumen:
In democratic times, the enactment of legislation -as well as its practical use- constituted for Athenians an exercise of active participation in everyday legal discussions. Ancient testimonies confirm that legislative proposals could be originated in different sources and responding to quite different interests. Taking into account both the legal amateurism of forensic practice and the close relationship which can be established between the Assembly and dramatic representations in classical Athens (Garner [1987], Ober & Strauss [1990], Hall [1995], Wills [2000], inter alios), it is possible to infer how deeply spectators of comic plays were capable of keeping in mind and understanding juridical allusions. Therefore, we must not be surprised to discover that references to law are frequent in Greek Old Comedy: in fact, legal expressions -identified as such and frequently remembered by those citizens attending the theatre- became useful as a source for laughter. Our purpose here is to work on several passages of Aristophanes’ plays in which comic characters and choreuts imitate legislative language and propose the approval of decrees. In this sense, some verses of Acharnians (676-718), Clouds (1421-1426), Birds (1035-1043), Thesmophoriazusae (372-379), Ecclesiazusae (1015-1020) and Frogs (678, 718) update a technical language which the audience could easily relate to the traditional terminology included in public psephismata (and whose formulae are known to us through the evidence of inscriptions). The contrast of epigraphic testimonies and comic discourse can shed light on a number of parodic strategies put forward within the dramatic text in order to achieve both artistic and political goals. By reproducing (and distorting) lawmaking schemes on stage, the author managed to draw the attention of Athenians to the most contemporary discussions on their legal system. Thus, the comic use of these decrees -re-placed now in the inverted background set by the genre- consistently reveals a critical approach to the common sophistic interpretation of positive and conventional justice.  ////////// Aux temps démocratiques, la mise en œuvre de la législation et son utilisation pratique représentaient pour les athéniens l’exercice d’une participation active dans les discussions juridiques quotidiennes. Les témoignages anciens nous confirment que les propositions législatives pouvaient naître de différentes sources et répondre à d’intérêts divers. En prenant compte de l’amateurisme de l’activité juridique et du rapport étroit qui peut être établi entre l’assemblée et les représentations dramatiques dans l’Athènes classique (Garner [1987], Ober & Strauss [1990], Hall [1995], Wills [2000], inter alios), on peut bien inférer jusqu’à quel point les spectateurs des pièces comiques étaient habitués à percevoir et comprendre des allusions légales. Ainsi, il n’est pas surprenant de découvrir que les références au droit sont nombreuses au sein de l’ancienne comédie attique: en fait, les expressions légales –identifiées en tant que telles et fréquemment mémorisées par les citoyens présents au théâtre- devenaient utiles comme source du rire. Notre finalité ici est de travailler plusieurs passages des pièces d’Aristophane dans lesquels on trouve des personnages comiques ou des choreutes capables d’imiter le langage législatif et de proposer l’approbation de certains décrets. En ce sens, quelques vers des Acharniens (676-718), Nuées (1421-1426), Oiseaux (1035-1043), Thesmophoriazusae (372-379), Ecclesiazusae (1015-1020) et Grenouilles (678, 718) actualisent tous un jargon technique que l’auditoire était en condition de mettre en rapport avec le vocabulaire traditionnel des psephismata publics (dont les formules nous sont connues aujourd’hui grâce aux textes épigraphiques). La lecture du discours comique à l’égard des inscriptions permet d’éclaircir un bon nombre de stratégies parodiques dont le texte dramatique se sert afin d’atteindre des objectifs tantôt littéraires tantôt politiques. À partir d’une reproduction (et distorsion) des procédures de création de lois sur scène, l’auteur vise à attirer l’attention des athéniens vers les discussions les plus actuelles concernant leur propre système normatif. De cette manière, l’exploitation comique des décrets –situés alors dans un contexte de bouleversement propre au genre- dévoile une lecture critique sur l’interprétation sophistique de la justice positive et conventionnelle.       Notre finalité ici est de travailler plusieurs passages des pièces d’Aristophane dans lesquels on trouve des personnages comiques ou des choreutes capables d’imiter le langage législatif et de proposer l’approbation de certains décrets. En ce sens, quelques vers des Acharniens (676-718), Nuées (1421-1426), Oiseaux (1035-1043), Thesmophoriazusae (372-379), Ecclesiazusae (1015-1020) et Grenouilles (678, 718) actualisent tous un jargon technique que l’auditoire était en condition de mettre en rapport avec le vocabulaire traditionnel des psephismata publics (dont les formules nous sont connues aujourd’hui grâce aux textes épigraphiques). La lecture du discours comique à l’égard des inscriptions permet d’éclaircir un bon nombre de stratégies parodiques dont le texte dramatique se sert afin d’atteindre des objectifs tantôt littéraires tantôt politiques. À partir d’une reproduction (et distorsion) des procédures de création de lois sur scène, l’auteur vise à attirer l’attention des athéniens vers les discussions les plus actuelles concernant leur propre système normatif. De cette manière, l’exploitation comique des décrets –situés alors dans un contexte de bouleversement propre au genre- dévoile une lecture critique sur l’interprétation sophistique de la justice positive et conventionnelle.