INVESTIGADORES
BUFFON Valeria Andrea
congresos y reuniones científicas
Título:
La fronesis comme connaissance et dilection du souverain bien chez les maîtres ès arts de Paris vers 1250
Autor/es:
BUFFON, VALERIA
Lugar:
Palermo
Reunión:
Congreso; XIIe Congrès International de la Société pour l’Étude de la Philosophie Médiévale (SIEPM); 2007
Institución organizadora:
Officina di Studi Medievali, Università degli Studi di Palermo.
Resumen:
Cette communication décrit ce que les maîtres ès arts de Paris de la première moitié du xiiie siècle entendent par ‘fronesis’ dans le contexte du livre I de l’Éthique à Nicomaque. Pour ce faire, un texte en particulier est examiné, le Commentaire sur l’Ethica noua et Vetus du Pseudo-Peckham, ainsi que ses rapports avec d’autres écrits artiens, tels le commentaire attribué à Robert Kilwardby et la Division des sciences d’Arnoul de Provence. Ces textes glosent des traductions fragmentaires (l’Ethica noua et l’Ethica vetus) qui n’incluent pas le livre VI où Aristote traite de la phronesis. Par conséquent, ces écrits ne peuvent pas offrir, à proprement parler, une ‘interprétation’ à l’égard de la phronesis aristotélicienne. Prenant des éléments existant dans d’autres courants philosophiques, les maîtres ès arts de Paris construisent plutôt un nouveau concept, à partir de la seule mention de ‘fronesis’ (cette orthographe est propre de la traduction latine ainsi que de ses commentaires) qui se trouve à la fin de l’Ethica Noua (livre I). La fronesis est considérée comme connaissance et dilection du souverain bien et en tant que telle, elle inclut un aspect théorique (connaissance) et un aspect pratique (dilection). De plus, la théorie de la fronesis peut être interprétée comme une stratégie pour aborder de façon philosophique le problème de la possibilité de connaître Dieu (Primum) dans cette vie, une stratégie modelée à partir d’une théorie hiérarchique des vertus. Cette théorie résulte de la combinaison de deux autres hiérarchies ; d’abord, la théorie des deux faces de l’âme facilite et justifie la suprématie des vertus intellectuelles sur les coutumières (consuetudinales) ou morales ; ensuite, l’attribution des transcendantaux comme objets propres des différentes facultés de l’âme permet la hiérarchisation des vertus intellectuelles, dont la fronesis se retrouve au sommet. Elle fournit le dernier échelon pour arriver à la connaissance et dilection ultimes possibles pour l’homme, ce qui constitue l’idéal éthique des maîtres ès arts de Paris bien au-delà de 1250.