INVESTIGADORES
PENCHASZADEH Ana Paula
capítulos de libros
Título:
Politique et hospitalité. Derrida et Arendt entre la naissance et la mort
Autor/es:
PENCHASZADEH, ANA PAULA
Libro:
Cahiers Critiques de Philosophie N° 10
Editorial:
Hermann. Paris VII Philosophie
Referencias:
Lugar: Paris; Año: 2010; p. 169 - 198
Resumen:
Hospitalité, naissance et mort, ont-elles entre elles un lien direct auquel se référer, que l’on peut contredire et repenser ? Ou est-il nécessaire de construire ce lien pour le déconstruire ? D’un côté, hospitalité, naissance et mort seraient des « données » quantifiables et mesurables (tant de personnes sont entrées et sorties du pays, tant de personnes furent déplacés, tant de personnes sont nées et tant d’autres mortes), apparition, disparition, intégration et exclusion des personnes ; d’un autre côté, hospitalité, naissance et mort seraient ce qui ne peut être calculé, prévu, mesuré, par rien ni par personne. L’hospitalité qui se situerait toujours entre le privé et le public, entre le visible et l’invisible, entre le légal et l’illégal, serait donc, comme la naissance et la mort un événement. D’un côté, matière de la politique, de la gestion et du droit ; de l’autre côté, événement singulier à l’intérieur des corps, des familles, des peuples, des nations. Aussi bien pour Derrida que pour Arendt, la structure du monde dans laquelle nous faisons irruption comme étrangers en naissant, en vivant et mourant, est hospitalière. De façon provocatrice nous tentons ici de mettre en contraste ces deux théories et de les obliger à dialoguer sur l’hospitalité. Il semblerait qu’un dialogue entre eux soit possible, mais au fur et à mesure que se développe la conversation, nous assistons à la scène de deux personnes parlant des langues proches mais qui restent pourtant différentes. Le politique surgit pour tous les deux du caractère incalculable de la décision et de l’action, d’une non-souveraineté indéracinable qui permet l’articulation du problème de la responsabilité avec le pardon et la promesse, comme deux formes de l’hospitalité. Cependant pour comprendre ce que signifie pour chacun d’eux la chaîne conceptuelle décision/responsabilité/non-souveraineté/promesse/pardon/hospitalité, il est nécessaire de prendre en compte que ce qui détermine chez Arendt l’articulation de tous ces concepts c’est la naissance, en relation à la pluralité comme condition de ce qui est public ; alors que chez Derrida c’est la mort et sa relation avec l’hétéronomie. Quelle importance a ce glissement de la naissance vers la mort pour la relation qui va de la politique à l’hospitalité chez Arendt et de l’hospitalité à la politique chez Derrida?