CONICET | Buscador de Institutos y Recursos Humanos

Le problème du libre arbitre a une très longue histoire au sein de la philosophie, depuis Saint Augustin au moins. L?intellect et la volonté ont été placés au centre de la question, puisque le concept de la liberté a basculé d?une faculté à l?autre, selon la priorité octroyée à chacune d?elles au sein de l'âme raisonnable. Supposer que la liberté réside dans l?entendement en excluant la volonté, ou bien dans la volonté en dehors de l?entendement, n?a pas été une question secondaire, parce que l?une ou l?autre option compromettent substantiellement le sens du libre arbitre. Parce qu?il est difficile de trouver un philosophe qui ne se soit pas prononcé à ce sujet au XVIIe siècle, notre objectif se limite à proposer une analyse des positions qu?ont tracées Hobbes, dont le nécessitarisme détruit l?exercice du libre arbitre (c?est-à-dire l?existence d?une faculté arbitraire chez l'homme), et Leibniz, dont le prétendu intellectualisme conduit à ce que nous appellerons « le paradoxe des facultés ». En plus de présenter ces deux points de vue, nous nous pencherons sur la position de Ralph Cudworth, dont l?acuité et la profondeur philosophique méritent d?occuper une place de tout premier rang dans la littérature secondaire. À notre avis, nous pouvons considérer Cudworth comme l?un des rares philosophes à avoir atteint le c?ur du problème du libre arbitre, dans la mesure où il révèle la faiblesse des arguments traditionnellement utilisés et il a, en quelque sorte, entrevu ce « paradoxe des facultés », présent dans la théorie de la volition de la maturité de Leibniz. Ainsi donc, le Traité du libre arbitre de Cudworth constitue une pièce incontournable, étant donné qu?il analyse profondément le problème de la responsabilité morale et qu?il présente une psychologie de l?action autonome.

enviar mensaje