INVESTIGADORES
GAIADA Maria Griselda
congresos y reuniones científicas
Título:
Le chemin vers la « personnification du jus belli » : Bodin, Hobbes et Leibniz
Autor/es:
MARÍA GRISELDA GAIADA
Lugar:
Hannover
Reunión:
Congreso; XI. Internationaler Leibniz-Kongress; 2023
Institución organizadora:
Gottfried-Wilhelm Leibniz Gesellschaft
Resumen:
Cette communication vise à examiner le rapport entre les concepts d’État, de jus belli et de guerre privée à partir de la distinction de deux moments analytiques. Le premier d’entre eux se focalise sur l’évolution des concepts philosophiques qui a rendu possible l’émergence de l’État souverain moderne. Jean Bodin, Thomas Hobbes, Gottfried W. Leibniz se trouvent parmi les philosophes qui ont contribué de manière décisive à façonner cette nouvelle entité politique, le "status" tout court, dont la représentation a été essentiellement conçue en termes de "personne" : persona civilis, persona civitatis, persona juris gentium, etc. Le second moment porte sur le processus de crise qu’au présent semblent subir les concepts fondant la réalité de l’État. Autant dans un moment que dans l’autre, la guerre privée semble être au centre de la question. Plus précisément, on soutiendra la thèse selon laquelle la guerre privée est à l’origine de l’unité étatique, ainsi que des signes actuels de son déclin. Autrement dit, si l’État moderne représente essentiellement ce que nous appellerons une "personnification du jus belli", l’envers de cette thèse devient une étape obligée dans une réflexion qui ne saurait se borner au seul intérêt historique. À cet égard, trois questions orienteront notre exposé. À savoir : 1) le processus de dé-personnification du jus belli, manifesté aujourd’hui par différentes modalités de guerre privée (compagnies de mercenaires, insurgence non-étatique), pourrait-il conduire à la disparition des différenciations forgées depuis plus de trois siècles ? 2) La « nouvelle condotta », pour ainsi l’appeler, peut-elle être interprétée comme une tentative de symétrisation de la guerre face à des acteurs qui la pratiquent sans répondre à une logique étatique ? Est-il possible de parler d’une sorte de polarité "dispersion/concentration de la faculté militaire" dans laquelle s’inscrit la durée même de l’État moderne comme forme politique ?