INVESTIGADORES
VARGAS Evelyn Teresita
artículos
Título:
'en simples physiciens'. La perception animale et la connaissance sensible selon Leibniz en 1714.?
Autor/es:
VARGAS, EVELYN
Revista:
Lexicon Philosophicum: International Journal for the History of Texts and Ideas
Editorial:
Iliesi CNR
Referencias:
Lugar: Roma; Año: 2019 p. 33 - 43
Resumen:
Que la philosophie naturelle s?occupe des sens n?est pas une innovation introduite par les philosophes modernes, mais leur refus des qualités réelles et des species sensibles nécessite d?élaborer une nouvelle théorie des sens. Cette théorie doit expliquer la valeur cognitive de la perception en accord avec les principes de la perspective mécaniste et répondre à la question de la possibilité d?une activité de l?intellect seul, opérant de manière complètement indépendante des sens. La solution leibnizienne cherche à éviter les positions extrêmes que les cartésiens et Hobbes ont proposées. D?une part, le matérialisme hobbesien, en concevant la sensation comme mouvement du corps (EW I, 390), aboutit à une conception réductionniste de l?entendement humain. Pour Hobbes, l?imagination n?est que le sens dégradé, et le pouvoir de raisonner n?est qu?une imagination entraînée (EW III, 14-20), c?est-à-dire qu?il ne consiste qu?en certaines associations réglées d?images ; ce qui signifie que l?autonomie de l?activité intellectuelle est supprimée. D?autre part, Malebranche rejette l?idée que les intellections ont besoin des images corporelles, et inversement, les sensations sont privées de tout contenu intellectuel parce qu?elles ne sont pas des idées confuses représentant une cause matérielle (Rech. III, ii) ; cependant, il faut considérer un autre aspect de la perception sensible, le jugement libre par lequel on croit que ce qu?on perçoit existe au dehors (par exemple, que la chaleur existe dans le feu), et qui est à l?origine de l?erreur (Rech. I, xiv, iii) . Il est bien connu que Leibniz s?appuie sur l?existence de la connaissance des vérités nécessaires pour prouver la réalité de notre âme, mais il admet aussi le sentiment ou perception animale, par laquelle les animaux ont des « consécutions ». Ces liaisons entre leurs perceptions peuvent être comparées avec le raisonnement (GP VI, 600 ; 611). Les distinctions conceptuelles que Leibniz introduit lui permettent de surmonter des difficultés suscitées par ses premières définitions du sensus, et, en conséquence, de concilier les continuités entre les perceptions animale et humaine avec les conditions normatives et, pourtant, propositionnelles du jugement perceptuel. Cette conception de l?expérience du vivant évite les difficultés que l?analyse traditionnelle attribuait à la conception moderne, et pourrait contribuer au débat épistémologique contemporain, en offrant des éléments d?analyse pour surmonter l?opposition entre naturalisme et normativisme épistémologiques.Ainsi, je commencerai par la description de cette conception tardive de la perception tant humaine qu?animale, et comparerai cette notion avec la première notion de la perception et les difficultés qu?elle suscite ; finalement, je présenterai les avantages que la nouvelle conception peut offrir pour le problème épistémique de la perception.