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Quand on parle de déchets,on fait référence àdes centaines de choses différentes qui n´auraient qu´unseul trait commun:l´absence d´utilité. Les déchets parlent de différentes questionsen contextehistorique (dans le temps et dans l´espace). L´approche des restes,des déchets,des ordures, nous permet de comprendre les modes de différentiationet les écartsmoraux entre l´utile et ce qui ne l´est pas. Mais une telle visionschématique desprocessus sociaux ne rend pas compte des dynamiques socialespropres à chaque contexte(spatio-temporel) donné. L´analyse de ces écarts et deces différentiationsconsiste à les penser dans leur dynamique sociale. Cesréflexions sont issues del´atelier La morale des restes (le présent article enest un produit) qui a eulieu en 2015. C´est suite à la lecture descommunications et à la participationà cette rencontre que j´ai remarqué larécurrence non seulement en Argentine,ni seulement dans le cadre de la collecteinformelle, d´un certain rapport sous-jacententre ordures et crise. Que ce soitparce que le monde vit une crise écologiquede production et de disposition desrésidus, ou bien parce que les personnesqui réalisent la collecte informelle ouqui utilisent des produits usagés viventen crise le rapport entre crise etpauvreté est récurrent en anthropologie, aupoint qu´il a créé un terrain dediscussion sur la résilience des pauvres.Les déchets seraient liés à une espèced´anormalité ou de rupture, à une erreurà corriger

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