“Les manifestations populaires du pouvoir. Le gouvernement Kirchner et les transformations des classes populaires"

GABRIEL VOMMARO

La carte rouge de l’Amérique latine

Editions du Croquant

Lugar: Bellecombe-en-bauges; Año: 2008; p. 105 - 129

Quatre ans après avoit été élu avec 22 % des voix à la présidence de la République, Néstor Kirchner a réussi à s’imposer au sein de son propre parti et dans le camp « progressiste » ou de « centre-gauche ». Majoritaire électoralement, il était également populaire dans l’opinion publique. Comment expliquer cette réussite ? Certes, la performance économique du pays - la réduction drastique du déficit public et des taux de croissance de l’ordre de 8 % par an - a permis de réduire le taux de chômage et celui des personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Les prévisions d’hyper-inflation se sont avérées fausses et le gouvernement a su mener une politique d’accord sur les prix avec les entreprises monopolistiques qui a permis d’augmenter le pouvoir d’achat. C’est pourtant dans des processus de plus long terme et, en particulier, dans les liens établis avec les classes populaires qu’on essaiera de trouver les clés de la construction du pouvoir politique du gouvernement Kirchner.