INVESTIGADORES
BUFFON Valeria Andrea
capítulos de libros
Título:
Anima mundi
secundum Aristotilem. LÂme du monde dans les textes didascaliques artiens
Autor/es:
BUFFON, VALERIA ANDREA
Libro:
Non est excellentior status : Vaquer à la philosophie médiévale. Études offertes en hommage à Claude Lafleur
Editorial:
Brepols
Referencias:
Lugar: Turnhout; Año: 2023; p. 141 - 171
Resumen:
Par son étude intitulée « Anima mundi
secundum Aristotilem. Lâme du monde dans les textes didascaliques artiens », Valeria Buffon apporte quelques éléments de réponse à cette question. Par le biais dune enquête précise menée auprès de certains textes didascaliques édités par Claude Lafleur (Accessus philosophorum, Compendium examinatorium parisiense et Communia salmanticana), ainsi quen effectuant un examen attentif dune série de commentaires sur le Liber sex principiorum dont elle transcrit et traduit de substantiels passages produits à la Faculté des arts de Paris au mitan du « siècle dor de la scolastique », lautrice fait revivre lune de ces fascinantes alchimies dont le Moyen Âge avait le secret : la transmutation de la notion dâme du monde en concept péripatéticien à la faveur de sa transplantation en terrains aristotéliciens, sous laction herméneutique de maîtres ès arts (Robert Kilwardby, Nicolas de Paris, Robert de Paris et deux anonymes) qui tentent de comprendre ce philosophème originellement platonicien (présent notamment dans le Timée) à travers le prisme de schèmes conceptuels forgés par le Stagirite, tels que ceux des intelligences motrices des corps célestes (cf. Métaphysique XII) et des trois types dâme la végétative, la sensitive et la rationnelle (cf. De anima) , alors que le texte quils commentent, le dénommé « Traité des six principes », un complément anonyme aux Catégories dAristote, ne mentionnait cette notion danima mundi que de manière incidente. Comme lautrice le montre bien, à travers cet étonnant épisode de lhistoire du commentarisme péripatéticien, la mentalité artienne fonctionne comme un creuset dans lequel se mélangent les philosophies platonicienne et aristotélicienne et il se crée ainsi quelque chose comme une philosophie typiquement artienne.