INVESTIGADORES
HERNANDEZ Valeria Alicia
artículos
Título:
Débats et controverses sur l'avenir de la petite agriculture.(62), p. 3-16. ISBN 978-2-7246-3280-4
Autor/es:
13. HERNANDEZ V., PHÉLINAS PASCALE
Revista:
AUTREPART - CAHIERS DES SCIENCES HUMAINES ORSTOM
Editorial:
IRD
Referencias:
Lugar: Paris; Año: 2012 p. 3 - 16
Resumen:
Les petites exploitations dominent encore le secteur agricole de nombreux pays en développement : on estime leur nombre à 500 millions, et sur les trois milliards de ruraux que compte le monde en développement, les deux tiers cultivent moins de deux hectares [Nagayets, 2005]. Bien qu’elles contribuent à l’essentiel de la production, ces petites exploitations restent caractérisées par des rendements faibles, une commercialisation limitée des produits, et regroupent l’immense majorité des plus pauvres et des malnourris de la planète. Toutefois, en dépit de ce constat préoccupant et des prédictions récurrentes sur la disparition de la petite agriculture, on observe que le nombre des petites unités a augmenté au cours du temps, tout comme la part des terres agricoles qu’elles exploitent. La nécessité de réinvestir le développement de l’agriculture fait largement consensus à l’heure actuelle. Un certain nombre d’analystes considèrent que libérer le potentiel de la petite agriculture serait le moyen le plus pertinent d’accroître la production agricole, de soutenir l’économie dans son ensemble et de réduire la pauvreté. Cette posture pro agriculture familiale s’appuie sur un corpus de travaux parfois anciens, mais qui font toujours autorité. Schultz s’oppose déjà, en 1964, à l’idée prédominante selon laquelle la petite agriculture familiale résisterait à la modernisation, et affirme qu’elle est efficace compte tenu des imperfections des marchés ruraux et des contraintes auxquelles elle doit faire face. Dans cette perspective, l’amélioration des techniques culturales et du fonctionnement des marchés (de la terre, des intrants, du crédit, etc.) doit résoudre les problèmes auxquels sont confrontés les petits agriculteurs. Les travaux pionniers de Johnston et Mellor [1961] quant à eux mettent en lumière les liens de demande et de production entre secteur agricole et non agricole et montrent que promouvoir la petite agriculture a le plus grand effet multiplicateur car les canaux de transmission sont plus actifs lorsque l’augmentation de la production est le fait des petites exploitations : elles utilisent relativement plus de travail par hectare que les grandes unités, et les petits paysans ont une plus grande propension à dépenser leur revenu localement. Plus récemment, de nombreux auteurs ont montré que la performance du secteur agricole est associée à une croissance économique plus élevée et à une plus grande réduction de la pauvreté [Banque mondiale, 2008 ; Irz et al., 2001 ; Valdés, Foster, 2011].