INVESTIGADORES
JELIN Elizabeth
artículos
Título:
Les mouvements sociaux et le pouvoir judiciaire dans la lutte contre l?impunité
Autor/es:
F. RAMÍREZ, L. AVRITZER, M. SAINT-UPÉRI, E. JELIN, G. ALMEYRA, J. HABEL, M. VIVEROS, M. CRINON, S. BAIERLE, Y. CABANNES, A. LIPIETZ, J. LEVY, A. DEBOULE, A. BERTHOT
Revista:
Mouvements
Editorial:
La découverte
Referencias:
Lugar: París; Año: 2006 p. 82 - 91
Resumen:
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La notion de justice élaborée par le péronisme au milieu du xxe siècle (le parti s?appelait et s?appelle toujours « justicialiste ») met l?emphase sur la justice sociale. Le développement des droits sociaux, l?expansion du marché interne et de la consommation de masse ajoutées à l?opération discursive qui consiste à nommer le « peuple » en articulant l?identité populaire à l?identité nationale et en lui conférant par là une « dignité » ont représenté des mécanismes d?intégration des classes subalternes. Cette identité s?est façonnée en faisant appel à des symboles de participation sociale au sien [MB1] d?une société plus égalitaire, en particulier à travers le renforcement du droit du travail et de la consommation, et non à des racines ancestrales et communautaires, à des identités historiques communes qui imposent des solidarités supra-familiales ou à une idéologie centrée sur les valeurs démocratiques du droit et de la justice. Le péronisme a articulé ce sens bien spécifique de la justice et cette affirmation de la dignité populaire à l?attachement à la personne du chef. La polarisation qui en a résulté a profondément marqué la culture politique argentine et s?est illustrée par le conflit entre deux notions antagoniques de la justice, avec un fort ancrage de classe. D?un côté une notion engendrée par l?interprétation libérale de la démocratie (la justice « formelle »), de l?autre, une vision centrée sur l?intégration sur un mode populiste des classes subalternes (la justice « sociale »). Dans les décennies 1960-1970, le fonctionnement des institutions publiques s?était tellement détérioré qu?il ne restait plus grand chose de ces notions de justice. Le niveau extrêmement élevé de conflictualité politique et le choix de la lutte armée au début des années 1970 furent des indices clairs du manque de légitimité et d?efficacité des institutions. La dictature militaire instaurée en 1976 implanta l?arbitraire et la clandestinité au c?ur de ses modalités répressives, éliminant à la racine tout fonctionnement institutionnel qui pourrait ne serait-ce que faire allusion à l?idée de justice. Dans un tel cadre historique, la transition politique des années 1980 a eu la particularité de mettre la « justice » au c?ur des préoccupations. L?une des caractéristiques de la transition a été la manière dont le nouveau gouvernement constitutionnel a géré les plaintes pour violation des droits de l?homme pendant la dictature. À la différence des autres transitions en vigueur dans la région et dans le monde, la demande de justice et l?intervention de l?appareil judiciaire en Argentine se sont transformées en instances-clefs de la transition. Une nouveauté historique, puisque le pouvoir judiciaire n?avait jamais eu de présence politique propre, encore moins en lien avec la société[2]. Dans ce nouveau contexte, comment la société argentine allait-elle intégrer l?instance judiciaire à son quotidien ? À moyen terme, la question était de savoir si cette tradition déboucherait sur la construction d?un nouveau sens de la justice et des droits qui dépasserait l?antinomie historique entre « justice sociale » et « justice formelle », tellement enracinée dans les traditions culturelles de classe (classes populaires contre classes moyennes urbaines) et dans les identités politiques (péronisme / antipéronisme). Évidemment, les processus de transformation ne sont ni rapides, ni linéaires. Historiquement, l?instance judiciaire avait eu une présence très restreinte dans le paysage des droits pour les milieux populaires (et ne prenait son sens que dans le cadre des droits du travail). Sa présence déjà limitée du point de vue des droits civils et des droits de l?homme avait été rayée de la carte par la dictature. Avec la transition et les procès des ex-commandants, elle a acquis une visibilité et un potentiel pour offrir des garanties et une certaine protection contre les attaques du pouvoir arbitraire. Mais il s?agissait juste d?un potentiel. Pour commencer à répondre à ces questions, cet article revient sur des moments où les mouvements sociaux ont élaboré un agenda en liaison avec les thèmes de la justice et de la lutte contre l?impunité. Dans toute cette histoire, le mouvement des droits de l?homme a été le principal protagoniste. [1] Traduction de l?espagnol (Argentine) par Mouvements. [2] Les mouvements dans l?espace physique sont un bon indicateur de ce changement. Traditionnellement à Buenos Aires les manifestations étaient dirigées vers la « Casa Rosada », siège de l?exécutif, et/ou le Congrès. Durant les dernières années de la dictature, celles-ci ont commencé à inclure le Palais de justice dans leur parcours, expression d?une demande de justice et d?un lien plus direct entre société et institution judiciaire.  [MB1] Error de tipeo. Tiene que decir « sein ».