Les juifs 'textiles' duVilla Lynch et du I. L. Peretz.Synthèse d’institution juive, club de quartier et centre culturel

VISACOVSKY, NERINA. TRADUCCIÓN: JACINTA

Les Cahiers Yiddish

Cahiers Yiddish

Lugar: París; Año: 2008

Le Centre culturel et sportif Isaac Leon Peretz a été fondé en 1940 et fut l’une des constructions que le judaïsme progressiste a matérialisées en Argentine dès les années 30. Il fut aussi une entreprise  de quartier que les immigrants ont générée dans les années 20.  Les rues de Buenos Aires se sont transformées au rythme de l’expansion économique et sociale dans le cadre d’un projet industriel que l’état avait commencé à déployer à partir de la crise de 1929. Le projet des juifs « textiles-peretziens », arrivés avec l’immigration de la Première Guerre Mondiale, était de transmettre aux nouvelles générations la culture yiddish de gauche. Même si le courant n’avait pas de  plan politique ou électoral, le discours pédagogique proposait une formation socialiste qui se retrouverait de plus en plus compromise avec les directives du Parti communiste et de l’expérience soviétique.  Il n’y avait pas d’activité communiste au Peretz-shule. Il y avait une place restreinte pour les sports, mais l’activité sportive y a pris de l’essor plus tard. L’institution ne fut pas seulement une école juive, car on ne donnait pas d’enseignement religieux. On y enseignait le yiddish avec une ferveur presque religieuse. Les activités étaient également tournées vers le quartier, mais on ne peut pas le citer comme une association de bienfaisance ou d’aide. En tant que centre culturel de gauche, il réunissait plus de 400 adhérents. Sa bibliothèque n’était pas comme d’autres : plus de la moitié des livres était en yiddish. Le définir comme un club de voisins juifs textiles réduit son impact social, car de nombreux associés n’étaient pas des tisserands.