INVESTIGADORES
NAISHTAT Francisco
libros
Título:
Philosophie politique et horizon cosmopolitique
Autor/es:
FRANCISCO NAISHTAT, ETIENNE BALIBAR, RADA IVEKOVIC, PATRICK VAUDAY, ERIC LECERF, ALEXANDRA THEODOROPOULOU, PÁLL SKULASON, JEAN-YVES BÉZIAU, BERNARDO CORREA LÓPEZ, MARCELO RAFFIN
Editorial:
UNESCO
Referencias:
Lugar: París; Año: 2006 p. 273
ISSN:
2-88247-048-7
Resumen:
RESUME Ce projet de publication est issu de la Journée d’Etude du CIPh « Philosophie et mondialisation du point de vue cosmopolitique » organisée par la direction de programme de Francisco Naishtat dans le cadre de la Journée de Philosophie de l’UNESCO le jeudi 18 novembre 2004 au siège de l’UNESCO à Paris. Nous partions de l’écart conceptuel entre trois termes qui opèrent dans le cadre historique du présent : globalisation; mondialisation et cosmopolitisme. Alors que les deux premiers renvoient respectivement aux champs économiques, politiques et sociologiques, le troisième est davantage lié à un registre philosophique qui remonte à la philosophie cynique et stoïcienne et resurgit avec les Lumières et la révolution moderne. Cependant l’idée d’un champ cosmopolitique en tant que champ agonal de débat philosophique est devenue un enjeu critique majeur de l’actuelle mondialisation, posée à la fois par le disfonctionnement croissant du capitalisme planétaire et par la crise croissante de légitimité des démocraties en tant que systèmes politiques de portée générale. Les modèles classiques de la science politique, de la sociologie et des sciences économiques semblent en effet plutôt dépassés pour relever le moment de transition actuel et donner une réponse critique aux questions ayant trait à une biopolitique des populations, une guerre indéfinie, et une gouvernance mondiale dans le cadre d’états d’exceptions de plus en plus permanents. Dans ce contexte, l’opération de puiser dans le champ toujours disponible et ouvert du cosmopolitisme philosophique permet de reposer les questions pertinentes : le rapport entre le particulier et l’universel dans le cadre d’une crise de la raison moderne, les conditions d’une citoyenneté politique au-delà des appartenances identitaires,les problèmes d’une critique et d’une résistance cosmopolitique sans le recours des universels classiques et dans le nouveau cadre défini par les dérives militaristes et autoritaires de la gouvernance mondiale. Il conviendrait cependant de nuancer l’idée que l’alternative politique à la globalisation capitaliste est quelque chose qui, à défaut de force effective, est tout de même suffisamment consolidée en termes théoriques et conceptuels.C’est au contraire la notion d’aporétique qui correspond mieux au véritable état de la question d’une pensée critique des transitions actuelles. Mais aporétique n’est pas à prendre ici au sens négatif d’une impasse insurmontable, mais plutôt comme les conditions si l’on veut productives ou dialectiques dans lesquelles devra évoluer une cosmopolitique aujourd’hui. C’est donc l’idée d’aporétique qui trace le plan de cette intervention philosophique sur la question de la mondialisation, à travers les axes suivants: les cosmopolitiques de la citoyenneté, la « crise des universels » face au pluralisme et à la contingence du monde post-moderne, le « débordement des particularismes » face aux nouveaux « grands récits » de la mondialisation, l’action citoyenne face à la gouvernance d’échelle planétaire. En reprenant les idées de Foucault sur la possibilité d’une critique et d’un « éthos des Lumières » sans le compromis ontologique sur le progrès et l’histoire, le débat tracé par les différentes collaborations à ce volume se place ici dans la perspective ouverte par les travaux récents d’Etienne Tassin sur la cosmopolitique, ceux d´Etienne Balibar sur la citoyenneté et les frontières, de Jacques Rancière sur la démocratie et la subjectivation politique, d’Ernesto Laclau, Chantal Mouffe et Judith Butler sur la question des rapports controversés entre les universels et les paticuliers, de Giorgio Agamben sur l’état d’exception permanent et de Roberto Esposito sur les multitudes et la crise de la souveraineté classique.