IMHICIHU   13380
INSTITUTO MULTIDISCIPLINARIO DE HISTORIA Y CIENCIAS HUMANAS
Unidad Ejecutora - UE
artículos
Título:
Les cavités du Cerro Benitez (Patagonie, Chili) Hypothèses génétiques glacio-karstiques
Autor/es:
TODISCO, D., RODET, J., C. NEHME, F. MARTIN, L. BORRERO
Revista:
Karstologia
Editorial:
Fedération Francaise de Spéleologie
Referencias:
Lugar: Paris; Año: 2018 p. 31 - 42
ISSN:
0751-7645
Resumen:
L?étude du Cerro Benitez en Patagonie chilienne (Última Esperanza) offre l?opportunité de documenter une modalité de karstogenèse spécifique sur les marges andines, entre les secteurs hyperhumides à l?ouest et secs à l?est des Andes.Cette karstogenèse est liée à la dynamique de la calotte patagonienne durant le dernier maximum glaciaire (ca 40-17,5 ka cal. BP) avec les avancées glaciaires et les fluctuations du lobe de piedmont Última Esperanza. Cette dynamique glaciaire a fortement impacté le Cerro Benitez donnant lieu à une évolution régionale en contexte lacustre proglaciaire à la fin du Pléistocène. L?évolution glacio-lacustre ne semble pas avoir été suffisamment morphogène et durable pour induire la formation des cavités observées. Une genèse glaciokarstique antérieure à l?évolution glaciolacustre régionale fini-pléistocène semble être plus probable, ce que suggèrent les morphologies souterraines (mono-galeries rectilignes à faible déclivité) et les formes de surface sculptées observées. Les cavités étudiées ne présentent ni de connexiondirecte avec la surface, ni de signatures morphologiques pouvant être assimilées à des écoulements en système phréatique ou vadose suivant un gradient hydraulique marqué. L?absence d?organisation hydrodynamique d?écoulement par drain, de tout système introductif et de formes de restitution hydrique, vers un paléo-niveau de base extérieur, permet de considérer les cavités du Cerro Benitez non comme de réels collecteurs souterrains, mais plutôt comme des formes de dégagement inter-bancs par des processus érosifs exogènes. Dans un contexte de récession glaciaire et de fonte, les écoulements sous-glaciaires ont pu jouer un rôle notable à la fois dans le processus d?ouverture et dans l?évolution morphologique des cavités. Les eaux de fonte sous-glaciaires, turbulentes et circulant à grande vitessesous de fortes pressions, ont pu être un agent morphogène particulièrement efficace dans l?érosion d?un encaissanthétérogène, déformé et peu carbonaté. Une fois les primo-formes ouvertes, l?eau de fusion sous-glaciaire, chargée ou non de matériaux (till, résidus conglomératiques) aurait exploité les plans et joints de stratification de la formation Cerro Toro. Parmi les processus suggérés, la cavitation aurait été particulièrement morphogène, accompagnée de la dissolution préférentielle (corrosion) des faciès les plus carbonatés (gréseux). Ces derniers, les plus sensibles à l?ouverture, auraient conditionné la création de zones préférentielles d?érosion, en système noyé et/ou vadose.